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HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
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Le Heavy Psych Sounds Festival est depuis plus de dix ans un incontournable quand on aime la musique Psychédélique, le Doom et le Stoner.

Il y a un petit moment que je jette un œil sur la programmation du fest de cette légendaire maison de disques italienne qu’est Heavy Psych Sounds Records. Ce festival se déroulant, hélas, trop loin de chez moi, je n’ai jamais pu m’y rendre. Aussi, quelle n’a pas été ma surprise lorsque je me suis aperçu que, cette année, il se faisait aussi chez nos voisins Helvètes, à Genève – à l’Usine précisément, et qu’en plus, il s’étendait sur deux jours.

Pour une fois que ce fest se fait à deux pas (à vol d’oiseau) de chez moi, je ne vais pas me priver ! Cerise sur le gâteau, de grands noms sont à l’affiche, à l’instar d’ACID MAMMOTH ou de BRANT BJÖRK TRIO.

C’est accompagné une fois de plus de mon copain Steve*74 que je pars en direction de l’Usine de Genève, un endroit que nous connaissons bien, ayant fait de nombreux concerts là-bas. Je dois pourtant avouer que ça fait très longtemps que nous n’y sommes pas retournés. Annoncé pour 18h avec un début à 18h30, le festival ne commence pas trop tôt, ce qui m’arrange bien parce qu’il y en a qui bossent, quand même ! Ca nous permet d’arriver à l’heure… enfin à l’heure… sans compter les perturbations à l’entrée de Genève et nous garer ailleurs que dans les parkings (hors de portée pour nos bourses), ce qui se révèle la croix et la bannière.

Malgré tout, nous arrivons à l’heure et, une fois les accréditations récupérées, nous entrons dans l’Usine. Ce soir, ce ne sont pas loin de six groupes qui vont enchaîner les uns derrière les autres. La soirée s’annonce longue et lourde aussi car il fait une chaleur d’enfer à l’intérieur de la salle comme à l’extérieur. On va se sentir tout légers à la fin de la soirée, nous ! Bref, passons et parlons musique.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
LITANIA
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LITANIA – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

Le premier groupe à passer est LITANIA, un groupe de Doom / Psyché hindoustan (région du Nord de l’Inde) originaire d’Italie et de Serbie, formé l’an passé. Son son est basé sur des drones, des riffs Doom lourds, et s’inspire des chants et jeux hindoustanis anciens. Il est composé de ELISA DE MUNARI au chant, de MARCO DEGLI ESPOSTI à la guitare, d’ENRICO BARALDI à la basse et enfin de VLAD MARKOSKI à la batterie.

C’est avec à peine 5 minutes de retard sur l’heure annoncée que le groupe entame son set. D’entrée, je trouve que c’est très psychédélique. ELISA a une belle voix et j’aime bien le style. La musique est très originale, avec des instruments qu’on n’a pas l’habitude de voir tels qu’un Sitar, un Dilruba, et un Harmonium. Musicalement, c’est très lourd et pesant. Certains titres sont cool, même si parfois un peu longs. Mais bon, c’est tout de même un groupe de Doom Psyché et c’est plus ou moins ce que l’on attend de ce style.

Petit problème, il y a une lumière rouge et beaucoup de fumée qui reste tout le long de leur show. Je suis content de ne pas avoir de photos à faire, moi ! En revanche, je plains mon copain Steve qui, lui, galère comme pas possible.

Les musiciens sont très doués mais malheureusement ils manquent de communication avec le public, ce qui est bien dommage et m’empêche un peu de les apprécier comme il se doit. Je préfère écouter de loin en allant m’asseoir sur un tabouret à côté des stands de merch’, et effectivement, j’aime bien. Un peu trop perché mais sympathique au demeurant.

Pendant que le groupe suivant installe son matériel, je surprends une conversation entre les membres de GIÖBIA et d’ACID MAMMOTH qui attendent leur tour.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
ANANDA MIDA
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ANANDA MIDA – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

Il est 19h45 lorsque ANANDA MIDA démarre après des balances qui m’ont semblées interminables. Le groupe est composé de DAVIDE BRESSAN à la basse, d’ALEX TEDESCO à la guitare, de MAX EAR à la batterie et de CONNY OCHS aux vocaux. Ayant déjà jeté une oreille sur ce qu’ils font, j’ai un peu d’appréhension. J’aime bien mais on ne peut pas dire que je sois hyper fan. Je trouve ça un peu trop Psyché typique de la fin des 60’s et du début des 70’s. Le groupe est originaire d’Italie et il est actif depuis 2016.

Dès les deux premiers titres, je suis agréablement surpris. ANANDA MIDA donne déjà tout ce qu’il a. Alors que je m’attendais à un truc très perché, je me rends compte que ce n’est absolument pas le cas. CONNY OCHS, penché sur son micro est un chanteur très expressif. Alors que sur disque, je suis un peu dubitatif, en live c’est tout autre chose. Avec sa guitare Flying V, ALEX impressionne en headbanguant et en bougeant dans tous les sens. DAVIDE avec sa basse à 4 cordes – pas la peine d’en mettre plus – et sa barbe qui concurrence celle de mon ami Steve, fait groover l’Usine sous les frappes de MAX (ex-MONDO GENERATOR et NEBULA, excusez du peu), le créateur du groupe.

Personnellement j’aime bien. Les deux premiers morceaux dépotent grave et même le troisième titre, beaucoup plus lent que les deux premiers, est très intense. Il est un peu long et très instrumental et laisse la place au guitariste qui démontre tout son talent. Il reçoit même les applaudissements des spectateurs. Dès le morceau suivant, on repart dans un côté Rock n’Roll que j’apprécie. C’est toujours très bon et CONNY est toujours aussi habité.

Sur les morceaux suivants, l’intensité baisse d’un ton et je deviens moins fan, trouvant un côté plus perché qui me dérange un peu.

Il est 20h21 lorsque le groupe finit son set en remerciant le public et la sono. Belle surprise qui commence tout doucement à ambiancer la soirée.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
LOVE GANG
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LOVE GANG – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

18 minutes plus tard, c’est l’heure de LOVE GANG venu tout droit de Denver, Colorado. Ils étaient déjà passés à La Clusaz, mais je n’avais pas réussi à prendre le coche. Je suis donc content de les voir ce soir et c’est l’un des groupes que je ne veux pas rater.

LOVE GANG est composé de KAM WENTWORTH à la guitare et au chant, de LEO MUNOZ, l’organiste, de GRADY O’DONNELL à la basse et du tout nouveau venu XAVIER CRUZ (alias JAVI DOG) à la batterie. Ce dernier est arrivé dans le groupe depuis le début de l’année, en remplacement de SHAUN GOODWIN qui a quitté le navire.

LEO et son Korg sont sur la même ligne que GRADY et KAM, tous deux étant sous Gibson, il me semble. Il ne manque plus que JAVI qui est forcément derrière. La première impression qui me vient à l’esprit, c’est qu’on a affaire à un MOTORHEAD sous acides. Un HAWKWIND en quelque sorte. C’est absolument démentiel ! A peine le set débuté, que je suis déjà conquis. La communication avec le public est relative et se contente de quelques remerciements par ci, par là.

Le public, qui commence à bien remplir l’Usine, s’est rapproché par rapport à tout à l’heure et cela se voit. LOVE GANG le ressent et envoie encore plus d’énergie. Les titres qui défilent sont absolument géniaux « Break Free », « Bad News » et son côté Punk dans le refrain, ou encore « Headed Down to Mexico » qui nous emmène au Mexique ou même « Fly Away » qui nous emporte encore plus loin. Personnellement, j’adore ! Je ne suis pas le seul puisque j’aperçois à côté de moi, le chanteur d’ACID MAMMOTH qui assiste à plusieurs morceaux.

LEO, qui n’hésite pas à enlever le Korg de son pied pour accompagner les solos de folie de KAM et ses plaintes lascives, sous les vrombissements de GRADY et les frappes de malade de JAVI, nous joue aussi de l’harmonica. C’est une pure tuerie, et le public genevois ne s’y trompe pas en faisant une ovation lorsque KAM se rend au bord de la scène.

Une petite heure et demie après le début, c’est sur un « MeanStreak » de folie que le groupe finit son set. Quoi, c’est déjà fini ? C’est qu’on en aurait bien pris une dose de plus, nous, mais bon, il y a d’autres groupes qui vont jouer. J’en profite pour demander la setlist, écrite sur un bout de carton, à LEO qui me la donne gentiment et je retourne m’asseoir sur un tabouret à côté du stand de merch’.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
GIOBIA
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GIÖBIA – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

Il est 21h48 lorsque GIÖBIA monte sur scène. Je les ai déjà vus l’an passé au Namass Pamouss Festival et je n’avais pas trop accroché. Bon, il était deux heures du matin, il pleuvait à mort et il faisait froid. Tout pour apprécier un groupe.

Ce soir, il est beaucoup plus tôt, il fait beaucoup, mais alors beaucoup, plus chaud, alors j’écoute avec attention. Bon, j’ai beau faire un effort, je n’accroche toujours pas. Attention, ne vous méprenez pas, ce sont d’excellents musiciens mais ce n’est pas pour moi. C’est beaucoup trop Psyché. En tout cas le public, lui, est à fond derrière le groupe et le soutient bien. Ils sont gentils nos copains suisses !

Retour sur mon siège. Comme il fait toujours une chaleur infernale, j’en profite pour me faire de l’air avec la setlist de LOVE GANG, sous les regards amusés de LEO et GRADY qui s’amusent avec les deux mascottes de mammouth d’ACID MAMMOTH.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
ACID MAMMOTH
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ACID MAMMOTH – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

21h43, c’est le début des balances d’ACID MAMMOTH, l’un des groupes que je veux voir ce soir. Il va nous falloir attendre encore douze minutes avant que le groupe grec, actif depuis 2015, ne commence son set.

Cette fois, les lumières ne sont pas bleues ou rouges, mais carrément vertes ! Chouette, il ne manque plus que le jaune et on est bon dans les couleurs primaires ! Assez plaisanté et laissons place à la musique.

S’il y a un groupe qui m’a séduit par sa musique sur disque, c’est bien ACID MAMMOTH. Une voix à la OZZY OSBOURNE sur une musique méga pesante… Que demander de plus ? Composé de CHRIS BABALIS Jr, le frontman à la guitare SG Gothic, de DIMOSTHENIS VARIKOS, son pote et cofondateur à la basse, d’un certain NICK en remplacement de MARIOS LOUVARIS derrière les fûts et de CHRIS BABALIS Sr (le papa) à la guitare, ACID MAMOTH monte sur scène, bien décidé à assommer le public genevois.

Et cela se ressent dès “Supersonic Megafauna Collision” où les guitares sonnent comme des coups de massue et où les riffs s’allongent et s’étirent à l’infini. Nous voilà partis pour une cavalcade pachydermique… à dos de mammouth, évidemment. La musique lourde, hantée, est phénoménale. CHRIS Jr et MARIOS headbanguent à tout va pendant que CHRIS Sr, appliqué comme il se doit, fait traîner les sons de sa guitare.

Je reconnais certains morceaux tels que “Tree of Woe” ou “Jack the Riffer” et, tout comme le public attentif, je me laisse embarquer dans l’univers sonore de ces hommes des cavernes et de leur mammouth sous acide (pauvre bête). NICK est un fou furieux. J’ai rarement vu un batteur frapper aussi fort et martyriser ainsi ses fûts. J’ai une petite pensée pour l’instrument.

C’est étrange, parce que plus les morceaux défilent et moins l’impression d’entendre le Madman se fait ressentir. Le groupe communique très peu, une fois de plus, avec le public. J’aurais aimé crier “OZZY, sors de ce corps !” mais bon, ce sera pour une prochaine fois.

Il est 23h38 et c’est la fin. C’est dingue, je n’ai pas vu le temps passer. Je retourne vers le stand de merch’ où je discute avec LEO et GRADY de LOVE GANG et j’en profite pour leur faire signer la setlist qui me sert d’éventail depuis tout à l’heure. JAVI arrive un peu plus tard, cependant, lui, au lieu de signer ma setlist, se fait de l’air avec. Euh… c’est pas pour ça que je te l’ai donnée ! Heureusement pour moi, LEO et GRADY lui demandent de la signer au lieu de s’en servir d’éventail. Tout le monde se marre. Je rencontre aussi KAM, qui me demande si je suis de Genève. Lorsque je lui dis que je suis français et que j’habite à une heure de là, il m’annonce qu’ils seront au Brin de Zinc de Barberaz à la fin du mois. Malheureusement, je serai au Namass Pamouss à ce moment-là. On se verra une prochaine fois.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
BRANT BJORK TRIO
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BRANT BJÖRK TRIO – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

Bon, il ne faut pas trop traîner parce que le BRANT BJÖRK TRIO commence ses balances. Si je veux avoir de la place devant, il faut que j’accélère. Cela fait 5 bonnes minutes que l’heure du crime – minuit pour les intimes – vient de passer. C’est le moment où le groupe tant désiré ce soir entame son set.

BBT c’est MARIO LALLI (YAWNING MAN, FATSO JETSON, DESERT SESSIONS) à la basse, une institution du Desert Rock, MIKE AMSTER à la batterie (ex membre de NEBULA et de MONDO GENERATOR), et BRANT BJÖRK, ancien batteur du légendaire KYUSS, qui officie ici au chant et à la guitare.

Le nombre de spectateurs devant la scène a considérablement augmenté. Le musicien est attendu et cela se voit. Ce soir, le BRANT BJÖRK TRIO est venu nous présenter son album “Once Upon a Time in the Desert” sorti l’an passé (mais pas avec le même batteur). BRANT, lunettes de soleil fumées sur les yeux, chemise kaki aux manches retroussées (j’ai déjà dit qu’il faisait une chaleur infernale ?), jean noir, en sandales avec un bandeau dans les cheveux, fait très hippie. MARIO est plus sobre, arborant une casquette à l’envers, lunettes fumées en jean baskets. MIKE est, lui, en t-shirt sans manches laissant apparaître ses gros bras tatoués et musclés.

Et c’est parti pour un peu plus d’une heure trente de Fuzz bien grasse qui nous emmène dans les lointaines contrées désertiques. Lourde, entraînante, parfois Blues, la musique que ce groupe crée ensemble est un véritable Desert Rock n’Roll organique, voire même orgastique. Il exprime les principes de ces styles créés dans le désert du sud de la Californie que seuls ces originaux du désert peuvent offrir. La musique coule si facilement que l’ambiance dans l’Usine est celle d’une jam session privée à laquelle nous sommes tous invités.

Le trio est très soudé. BRANT est très spleen, il ne parle pas et enchaîne titres sur titres, laissant libre cours à sa musique. Il va falloir attendre trois quarts d’heure avant qu’il ne nous adresse un petit merci bien timide. Les riffs de gratte sont percutants et vous remontent le long de l’échine. Tout le monde hoche la tête en cadence comme les bouledogues miniatures qu’on plaçait quand j’étais petit sur la plage arrière des bagnoles. Enfin bref, un petit moment magique.

HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025, Jour 1
BRANT BJORK TRIO
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BRANT BJORK TRIO – HEAVY PSYCH SOUNDS FEST 2025

MIKE frappe fort et sec, et lui aussi martyrise ses fûts. Ils ont dû se donner le mot entre batteurs. Comme le BRANT BJÖRK TRIO laisse parler sa musique, il m’est difficile de reconnaître les morceaux, même si j’ai l’impression qu’ils jouent beaucoup de titres de “Once Upon a Time in the Desert”. Plus le set avance et plus je suis impressionné par le jeu de MARIO qui joue sans pics, tout aux doigts. En fait, il n’y a que son index qui pince les cordes, le reste de ses doigts fait du tapping. C’est la première fois que j’observe ce genre de jeu.

Après 1h20 d’un show intense, limite intimiste, et après avoir eu l’impression de sillonner le désert californien en bougeant nos têtes en cadence sur des riffs de Stoner, c’est la fin du set et de ce premier jour de festival. Pour nous, il est l’heure de rebrousser chemin. Mais demain, on revient !

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SWEDEN ROCK FEST 2025

SWEDEN ROCK FEST 2025
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J’aurais dû écouter les anciens, ceux qui, comme Doc Olivier Vinylestimes (qui en est à son 25e SWEDEN ROCK) et Andrea Donati, me disaient qu’il fallait impérativement arriver la veille du fest ! Pour eux, ça permet de te poser tranquille et d’avoir le lendemain le temps de partir en repérage et d’acheter du merch’.

Mais voilà, je n’écoute jamais… Je pars donc comme une fleur le mercredi 04 juillet (1er jour du festival) de l’aéroport de Brest avec un transit à Paris et comme j’ai tout bien calé (sic), mon avion arrive au Danemark à 17h alors que le fest commençait à 12h30.

Le temps de choper ma voiture de loc’, de faire plus d’une heure trente de route pour traverser la Suède, de m’installer à l’hôtel et il est trop tard pour la première journée.

En plus, il pleut. C’est un déluge pas possible donc je me dis que bof, on verra demain, d’autant plus qu’à cette heure, il ne reste que SLIPKNOT et que ce n’est pas du tout ma tasse de thé. Bon, je dois avouer que je suis quand même bien dégoûté car j’aurais vraiment voulu voir KING DIAMOND par curiosité. J’ai aussi loupé – et là, ça me fout vraiment les boules – THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA, THE MERCURY RIOTS dont le rédac’ chef me rebat les oreilles, la reformation d’ALIEN, et surtout le monstrueux concert absolument génial des PRETTY MAIDS. Bref.

Je suis aux taquets pour ma première journée du SWEDEN ROCK ! Je me dépêche d’arriver sur le site parce que je ne veux pas louper VANDENBERG. Petit bémol : comme il y a trop de demandes d’accred’ photos, je n’ai réussi qu’à obtenir une autorisation presse qui me permets aussi de prendre des photos mais de la foule. Je pense qu’il y a des moments où ça va être un peu compliqué vu la foule. Mais bon, je suis content quand même.

SWEDEN ROCK FEST 2025
VANDENBERG
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VANDENBERG – SWEDEN ROCK FEST 2025

A 12h30 pile, je suis sur place devant la Sweden Stage pour le début du set d’ADRIAN VANDENBERG. Il est prévu qu’il nous joue le répertoire de la période où il jouait avec WHITESNAKE et effectivement c’est uniquement ça. Et c’est vraiment super. Le public est, il faut le reconnaître, un public d’amateurs de WHITESNAKE. Tout le monde connait par les chansons par cœur et je vois même des gens se regrouper et pousser la chansonnette ensemble. C’est super sympa comme ambiance. 

ADRIAN reprend « Still of the night », je suis comblé. Cet homme est toujours un virtuose de la guitare. Pour l’épauler sur ces titres, il est accompagné du chanteur MATS LEVEN, qui est un super chanteur et qui capte la lumière sur lui car VANDENBERG a beau être une star, il reste un guitariste. Il vient de temps en temps dans la lumière mais c’est plutôt le style perfectionniste qui a tendance à rester dans son coin.  Il est vraiment cool, très attentionné sur son instrument. Il faut dire que pour lui, la musique ne répond pas à un besoin financier vital. Pour ceux qui ne le savent pas, ADRIAN VANDENBERG est un également un peintre reconnu. Il vend très bien ses peintures et c’est la peinture qui le vivre. Donc quand il vient jouer sur scène, c’est sans pression, juste pour le plaisir.  

Un fois le set fini, je vais roder un peu au merch’ et j’entends sur la Festival Stage DARK TRANQUILITY. Ils ont un beau live show et des écrans avec des messages. Ca s’écoute bien mais comme ce n’est pas mon truc, je ne m’y intéresse pas plus que ça.

SWEDEN ROCK FEST 2025
DORO
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DORO – SWEDEN ROCK FEST 2025

Là, il est déjà 15h et je dois faire un choix entre DORO sur la Rock Stage et MOONSPELL sur la Sweden Stage. Comme je n’arrive pas à choisir, je décide de ne voir qu’une partie de chacun des shows et je commence avec DORO. Evidement je suis aux taquets car depuis le temps que j’en entends parler et aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne l’ai jamais vue, ni avec WARLOCK ni avec DORO. Et pour le coup, je ne suis pas déçu ! DORO PESCH, c’est la déesse du Metal. Elle a des refrains accrocheurs. Le public est très réceptif et reste scotché devant le spectacle qu’elle nous offre. On voit vraiment qu’elle a une très grande expérience de la scène car son public, elle sait l’accrocher !

SWEDEN ROCK FEST 2025
MOONSPELL
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MOONSPELL – SWEDEN ROCK FEST 2025

Je me fais violence pour tenir ma résolution et je me dirige vers la scène où MOONSPELL évolue. Au final, je ne vois que quatre morceaux. C’est un groupe que je connaissais bien à l’époque du 1er album et j’aimais bien son style Gothico-Metal mais j’avoue que j’ai lâché depuis. Il y a un super frontman et des bons musiciens. Devant la scène, Il y a quand même pas mal de gens et, comme il y avait quand même DORO en face, ce sont forcément des fans, des gens qui sont venus pour eux et pas par simple curiosité. J’accroche assez bien à cette ambiance un peu caverneuse, gothique, Metal. Les MOONSPELL ont vraiment leur style et que tu aimes ou que tu n’aimes pas, il faut reconnaître qu’ils ont un truc bien à eux.

16:15, c’est l’heure pour les mexicaines de THE WARNING d’affronter la Festival Stage ! THE WARNING, c’est un groupe composé de trois sœurs qui nous viennent de Monterrey. Elles nous balancent un Rock pêchu qui ne nous laisse d’entrée par indifférent. La chanteuse a une hyper patate et en guitare, c’est une virtuose. Sa sœur a la basse est, elle, plus discrète et la troisième sœur qui officie à la batterie chante aussi par moments. On peut dire que ces trois nanas, ce sont de vraies musiciennes ! Ca dépote et c’est pour moi une très belle surprise. Elles font un carton partout où elles passent et je comprends pourquoi. Quelle belle énergie ! Leur show est une de mes kiffs de la journée et voire même du festival.

Vu que ça passe en même temps, je rate les COMMONERS et je suis un peu dégouté car je n’ai pas pu aller les voir à Chambéry.

SAMANTHA FISH – SWEDEN ROCK FEST 2025

17:45. Je me dirige vers la Sweden Stage pour le concert de SAMANTHA FISH… Et là, horreur, je m’aperçois que je n’ai plus de batterie pour mon appareil photo… et pourtant, j’en avais prévu deux.  Je suis obligé de partir vite fait à l’hôtel pour les recharger (ce qui me permet aussi de recharger mes batteries personnelles). Comme on m’avait dit que se garer sur le site pouvait être compliqué j’y étais allé en bus mais là, vu que le temps presse, je décide de tenter le retour en voiture et pour une fois, j’ai de la chance. Bref, je loupe SAMANTHA FISH et j’ai plein de regrets parce qu’on m’a dit que c’était super. Je rate également les BLUES PILLS qui passaient sur le même créneau mais ce n’est pas grave car je les verrais au Raismes Fest.

En fait, j’arrive pile poil à 19h pour les SEX PISTOLS qui passent sur la Festival Stage. C’est un plaisir de redécouvrir ces chansons que j’écoutais quand j’étais ado. Ce sont des vieux briscards maintenant et si FRANCK CARTER se débrouille bien, ça reste sans plus. Pour moi, les PISTOLS sont morts en 80 avec la mort de JOHNNY ROTTEN.

KREATOR – SWEDEN ROCK FEST 2025

Il est 20h30 quand KREATOR monte sur la Rock Stage. Et là, moi le fan de Hard mélodique, je me suis surpris à aimer le Thrash ! Franchement, même si eux-aussi sont de vieux briscards, ils ont une sacrée scène. J’adore le décor avec des espèces de monstres. En tout cas, bravo, j’ai été emballé. Je suis même resté jusqu’à la fin et tout du long j’ai trouvé ça bien.  

Bon, les scènes ne sont pas très éloignées les unes des autres, mais le SWEDEN ROCK, ça reste un marathon. Il est 22h et je me dirige vesr la Festival Stage pour KORN. Pour moi, c’était un groupe de jeunes et je n’avais jamais trop écouté ce qu’ils faisaient. Et je dois le dire, j’ai bien aimé ! Il faut reconnaitre que c’est balaise et en plus, j’aime bien la voix du chanteur. Evidemment, il y a beaucoup de jeunes avec leurs T-Shirts KORN devant la scène mais malgré tout, le public est assez varié. Il y a un gros son, c’est vraiment bien.

23:00, sur la Rock Stage, c’est DREAM THEATER qui évolue. Je me fais douleur pour voir ce groupe. Ca n’a aucune âme, chacun fait son solo, c’est chiant. Déjà il y a 30 ans, alors que je les avais vus avec VANDEN PLAS en première partie, j’avais préféré VANDEN PLAS. Et ce n’est pas le show de DREAM THEATER à Guitare en Scène qui m’avait réconcilié avec ce groupe. Je trouve qu’ils sont froids. Pas mal de gens doivent penser comme moi car ils se barrent.

Et c’est la fin d’une deuxième journée de festival littéralement épuisante. C’est compliqué car il faut toujours faire des choix et parfois, c’est un arrache cœur. Pour la première fois que je viens au SWEDEN ROCK, je prends mes marques et je finis par comprendre que oui, effectivement, on ne peut pas tout voir.

Comme j’ai eu de la chance hier, je décide de réitérer le fait de faire le trajet en voiture… Sauf que là, outre que j’étais déjà passablement à la bourre, j’ai beaucoup moins de chance et je rate DRAGONFORCE.

SWEDEN ROCK FEST 2025
KEE MARCELLO
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KEE MARCELLO – SWEDEN ROCK 2025

Je suis quand même présent à midi et demi quand KEE MARCELLO monte sur scène. C’est très bien. KEE est un super guitariste et on a droit à de beaux solos. Le chanteur est lui-aussi très bien et je mets un moment à reconnaître JAKOB SAMUEL, le chanteur des POODLES. Le show commence bien mais après 3 ou 4 titres, le son pète. Le public fait des signes au groupe et leur dit qu’il y a un problème. Du coup, le groupe meuble en discutant. Leur set devait durer 45mn mais là, ce sont 10 minutes qui sont bouffées par le problème de son. En même temps, KEE MARCELLO joue à domicile et le public acquis à sa cause (surtout des femmes d’ailleurs) est prêts à tout pardonner pour le voir. Perso, j’ai bien aimé la prestation. Ce que je ne savais pas c’est que KEE a fait « Out of this World » (en 88) et « Prisoners in Paradise » (en 91) avec EUROPE. Et aujourd’hui, ce sont des morceaux d’EUROPE qu’ils nous jouent. J’ai du coup trouvé qu’il y avait un peu trop le côté gentillet d’EUROPE. Il faut le bien le reconnaitre, le titre « Superstitious » de « Prisoners in Paradise », c’est trop attendu comme musique. En tout cas, aujourd’hui, on voit que les groupies d’EUROPE sont encore bien présentes et elles se massent devant la scène. Bon moment.  

SWEDEN ROCK FEST 2025
ROYAL REPUBLIC
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ROYAL REPUBLIC – SWEDEN ROCK FEST 2025

13:45. Je me déplace une fois de plus de la Sweden Stage à la Festival Stage mais là je suis impatient. En effet, le groupe qui va se produire n’est autre que ROYAL REPUBLIC. Et d’entrée de jeu, ça bouge, ça a une énergie de fou ! Le public est super réactif et le groupe met le feu. Ils ont vraiment une façon très particulière de chanter, de bouger, c’est vraiment issu de la grosse Pop. Je reste quasi jusqu’au bout. Comme CRAZY LIXX passe sur le même créneau, je décide d’aller y faire un tour mais comme je les ai vus il y a peu au Frontiers Rock Festival, je ne m’attarde pas et au bout d’un morceau je retourne voir ROYAL REPUBLIC. Là, ça brasse grave et il est très mais alors très compliqué de faire des photos. On a des bras qui passent devant l’objectif, des têtes, des verres. Bref, conditions très difficiles.

SWEDEN ROCK FEST 2025
HARDLINE
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HARDLINE – SWEDEN ROCK FEST 2025

Il est 15h lorsque je me place devant la Sweden Stage pour HARDLINE. Je me retrouve contre la barrière et donc je peux enfin prendre des photos dans de bonnes conditions. C’est un vrai plaisir. JOHNNY GIOELI s’éclate, c’est un vrai bonheur. Il a vraiment une super pêche. Pour la petite histoire, JOHNNY, en tant que seul membre fondateur du groupe, est dépositaire de la marque HARDLINE. A l’époque de l’album « Double Eclipse », il avait de longs cheveux frisés, son guitariste était NEAL SCHON et son batteur, DEEN CASTRONOVO (excusez du peu !). HARDLINE nous joue « Hot Cherie » pour mon plus grand bonheur parce que je trouve que c’est un super morceau.

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HARDLINE
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HARDLINE – SWEDEN ROCK FEST 2025

Il y a une grande complicité entre les membres du groupe. ALESSANDRO DEL VECCHIO, le claviériste, doit jouer deux heures plus tard avec JORN mais il est à fond. Ils ont d’ailleurs tous la patate. Les musiciens viennent se voir, c’est super. ANNA, la bassiste a un sourire qui fait plaisir à voir et sur un titre, elle rejoint DEL VECCHIO pour qu’il joue, de face, sur sa basse. JOHNNY nous dit de son côté qu’ALESSANDRO est comme son frère. Lorsqu’il reprend un morceau de QUEEN, c’est le moment émotion intense. On assiste à un show plaisir et le public ne s’y trompe pas car il y a beaucoup de monde devant la scène. La plaine est même remplie. Il faut dire que HARDLINE, c’est vachement accrocheur avec en prime un fabuleux chanteur qui est un véritable paquet de nerfs, il court dans tous les sens, il nous sourit, il semble heureux. Je reste jusqu’au bout devant la scène (trop heureux de l’aubaine) et du coup, je loupe DANKO JONES que je m’étais promis de revoir. Tant pis, ce sera pour une autre fois.

SWEDEN ROCK FEST 2025
CRIMSON GLORY
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CRIMSON GLORY – SWEDEN ROCK FEST 2025

Il est 16h15 lorsque, encore sonné par le show de HARDLINE, je me retrouve devant la Bläkläder Stage pour CRIMSON GLORY. Et là aussi, coup de chance, je me retrouve juste derrière les barrières. Croyez-moi, je ne vais pas les lâcher ! C’est le grand retour du groupe, et je ne les connais en fait que de nom. Je sais que c’est un groupe culte qui ne s’est reformé que récemment avec un nouveau chanteur. D’ailleurs, seul le clavier est un membre du groupe d’origine.

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CRIMSON GLORY
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CRIMSON GLORY – SWEDEN ROCK FEST 2025

En voyant leur show et en entendant leur musique, je comprends pourquoi ce groupe a autant influencé mon ami GERARD FOIS, le chanteur d’ETERNAL FLIGHT. En tout cas, le groupe me donne envie d’approfondir et je pense que je vais me plonger dès mon retour dans leur discographie car là, même avec un nouveau chanteur, je trouve ça vraiment bien. En plus, ils sont visiblement heureux de jouer sur scène alors bravo. C’est la deuxième belle surprise de ce fest.

Du coup, je n’entends que la fin d’APOCALYPTICA qui en même temps que CRIMSON GLORY mais sur la Festival Stage.

SWEDEN ROCK FEST 2025
JORN
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JORN – SWEDEN ROCK FEST 2025

Il est 17h45 et c’est maintenant au tour de JORN de monter sur la Sweden Stage. Pour moi, c’est un super mec de compos mais là, il nous fait plein de covers. On a « Ride like the Wind » de CHRISTOFER CROS, « Bad Boys « de WHISTESNAKE, « Square Hammer » de GHOST, « The Mob Rules » de BLACK SABBATH. Je suis au final un peu déçu parce que j’en attendais mieux sur scène. JORN est un super chanteur mais ce n’est pas un frontman, il manque vraiment de charisme. Bref, il ne m’a pas accroché. A noter qu’ALESSANDRO DEL VECCHIO entame son 2e set de la journée. Quand on pense qu’il s’envole direct après pour rejoindre le Heavy Week End de Nancy où il joue dès le lendemain avec VANDEN PLAS, sacrée performance !

D-A-D – SWEDEN ROCK FEST 2025

Je suis trop content car maintenant je rejoins la Festival Stage pour le concert prévu à 19h de D.A.D. J’adore ce groupe. Ils nous font un gros show avec l’enseigne de la vache qui se lève. C’est énorme. On voit que c’est un groupe du nord et le public adhère. Pourtant moi, bizarrement, il me manque quelque chose. Je trouve même ça un peu long par moments. Bref, je trouve que ce set a moins la patate que d’habitude.

Il est 20h30 et je suis au bout de ma vie. Je décide donc de ne pas aller voir RUNNING WILD d’autant que ce n’est pas ma tasse de thé (non, pas la tête !). Je pars me reposer dans la salle presse et j’en profite pour recharger un peu les batteries de mon appareil photo. Si j’avais su, j’aurais fait comme les festivaliers et j’aurais amené mon siège pliant. Ca m’a fait marré au début mais maintenant, je comprends pourquoi !

SCORPIONS – SWEDEN ROCK FEST 2025

A 21h55, c’est SCORPIONS qui déboule sur la Festival Stage. Je regarde quatre chansons avant d’en avoir assez. A mon humble avis, il est vraiment temps que KLAUS MEINE prenne sa retraite. Ce qui me fait rester, ce sont les chansons de « Love at First Sting » et de « Blackout ». Je suis surpris car les photographes n’ont pas eu le droit de faire de photos avant le deuxième titre. Je sais qu’il faut toujours la première chanson à KLAUS pour se mettre en voix mais je ne pensais pas que les photos pouvaient autant le déranger pendant sa mise au point. Pour ceux qui auraient loupé l’info, KLAUS MEINE a fait une attaque il y a 15 jours et là, malgré son courage à monter aussi vite sur scène, il fait de la peine. Moi qui ai vu le groupe des dizaines de fois depuis les années 80, je suis dépité.

23:35 – MESHUGGAH sur la Rock Stage. On m’a tellement parlé de groupe ! Et parfois même comme si c’était des dieux. D’entrée de jeu, il y a un gros son. Les mecs sont en ligne et le chanteur sort sa grosse voix. Bref, c’est pour les initiés. Il y a une ambiance particulière dans ce live show très sobre. Dans la foule, les mecs headbanguent comme des dingues. Il y en a même un donc j’ai cru qu’il allait se détacher la tête à la secouer comme ça ! En plus, il y a pas mal de viande saoule à cette heure et je me préfère me mettre à l’écart.

C’est la fin de la troisième journée du SWEDEN ROCK, enfin pour moi car il reste le dernier groupe, REMEDY. Je n’ai plus de force et je fais l’impasse.

Je suis littéralement é-pui-sé. Courir de droite à gauche toute la journée a vidé mes réserves. J’ai mal aux jambes, mal au dos, bref je souffre. Je décide donc de me la jouer plus cool pour ce dernier jour.

J’arrive sur le site assez tôt pour voir le premier groupe de la journée, METALITE. Bon, c’est pas mal, ça s’écoute.  

SWEDEN ROCK FEST 2025
CRUCIFIED BARBARA
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CRUCIFIED BARBARA – SWEDEN ROCK FEST 2025

Une heure plus tard, à midi trente, heure où les braves vont normalement se restaurer, je viens me camper devant la Rock Stage pour le show de CRUCIFIED BARBARA. C’est le groupe que je voulais voir absolument tout simplement parce que c’est la reformation tant attendue de ce groupe. Et d’entrée de jeu, c’est très bien ! Elles nous balancent un bon Rock sans concession et je passe un super moment. La voix de MIA « Coldheart » KARLSSON est là et les filles sont visiblement heureuses d’être de retour sur scène et en plus, chez elles, sur la scène du SWEDEN ROCK. La bassiste bouge pas mal. Seule la guitariste est un peu plus discrète mais en tout cas, ça bouge bien. C’est un super moment et je ne suis pas déçu. Un retour gagnant sans aucun doute. En plus, je suis trop content, parce que j’ai réussi a récupérer une baguette. C’était la guerre mais j’ai gagné !  

SWEDEN ROCK FEST 2025
WHISBONE ASH
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WHISBONE ASH – SWEDEN ROCK FEST 2025

15:00, il est temps pour les vétérans de WHISBONE ASH de nous montrer ce qu’ils savent faire. Je les ai vus à Montpellier et lors d’une session de Guitare en Scène et j’ai toujours trouvé ça super même s’il ne reste qu’un des membres fondateurs. Là aussi, c’est super. Pépère mais super. Ils nous interprètent tous leurs grands succès. Le public est en majorité composé de vieux briscards mais il est bien réceptif. La guitare est tellement fluide qu’on reconnaît le groupe rien qu’à son son. En plus, le chanteur n’a pas perdu sa voix.  Je suis, comme l’ensemble du public, conquis. C’est un vrai plaisir de voir les WHISBONE ASH. J’ai, pour ma part, l’impression de revenir 40 ans en arrière.

SWEDEN ROCK FEST 2025
GOTTHARD
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GOTTHARD – SWEDEN ROCK FEST 2025

15 minutes après la fin de leur show, je me retrouve devant la Festival Stage pour le concert de GOTTHARD. Je suis en veine parce que je réussi, non sans mal, à me rapprocher au premier rang. Ils nous offrent un gros show avec un nouvel album qui est vraiment très bien. Ca a une grosse pêche et le groupe est en grande forme, Le problème, c’est que le son est trop fort. Le sol vibre. Ca me gâche un peu le spectacle. Je suis obligé de mettre mes bouchons d’oreilles pour que ce soit audible. Je remarque que LEO LEONI fait un peu la tronche quand son micro foire.

Le second problème est lié à une innovation du fest : des caméras bougent tout le long de la scène, montées sur des rails et ce truc gêne tout le monde. C’est embêtant pour les photographes qui du pit doivent jouer la montre contre le déplacement de caméras et ça gêne aussi les musiciens qui se retrouvent en arrière et donc un poil trop loin du public. Alors, je ne sais pas si c’est de cause à effet mais, à part NIC MAEDER, le chanteur, tout le monde reste un peu cantonné dans son coin dans son coin de scène, ce qui donne un petit côté froid au spectacle… Après, je relativise aussi parce que c’est un groupe que j’ai beaucoup vu dans son pays en Suisse et que là-bas, ce sont des superstars. Bref, je reste un peu sur ma faim.

SWEDEN ROCK FEST 2025
EAGLES OF DEATH METAL
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EAGLES OF DEATH METAL – SWEDEN ROCK FEST 2025

17:45, je vais voir BLIND GUARDIAN. Je suis un peu loin mais comme au final je n’accroche pas vraiment à ce qui se passe sur scène, je décide d’aller voir les EAGLES OF DEATH METAL sur la Sweden Stage. Immédiatement je me rends compte que le passé peut parfois se rendre très présent. Mauvais souvenir pour nous car c’est le groupe qui jouait au Bataclan lorsque des forcenés ont attaqué la salle. Passé le petit moment de stupeur que j’ai ressenti, je me recentre sur le concert actuel et je peux dire franchement que c’est bien. Je craque sur les tenues de la bassiste et de la batteuse habillées tout en rouge et chapeau de cow-boy pour l’une d’elles. Musicalement, c’est plutôt de la Pop Metal. Ils apportent une certaine fraicheur et c’est plutôt bien énergique. Même si c’est un peu particulier, je passe un bon moment.

SWEDEN ROCK FEST 2025
BLACK COUNTRY COMMUNION
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BLACK COUNTRY COMMUNION – SWEDEN ROCK FEST 2025

Je reprends ensuite le chemin de la Festival Stage où BLACK COUNTRY COMMUNION est attendu à 19h. C’est le concert où il faut être. En effet, le groupe tourne peu en Europe et peu tout court. Je crois que sur 15 ans d’existence, ils ont du faire 45 concerts en tout et pour tout. Et d’entrée de jeu, je prends une méchante claque ! Aucun doute pour moi, c’est LE concert du fest. Le son est parfait cette fois-ci. GLENN HUGHES est, à son habitude, tout bronzé et on ne voit que ses dents. Mais dès qu’il ouvre la bouche pour chanter, il est purement monstrueux avec sa voix de ouf ! L’âge n’a pas de prise dessus. Autant si on croise Glenn HUGHES en dehors de la scène, on s’aperçoit qu’il est âgé, autant dès qu’il est sur scène il se transforme et ça ne transparaît plus.

Pendant ce temps, JOE BONAMASSA reste dans son coin mais lui aussi fait le show et nous octroie des solos de folie. DEREK SHERINIAN dont le clavier est situé en hauteur de la scène assure royalement sa part du spectacle. Quant au fils BONHAM, wouah ! La frappe, le tempo… Le nouvel album de BLACK COUNTRY COMMUNION est génial et comme ils n’ont pas fait de tournée avec, on est des super privilégiés. J’adore, c’est du bon Classic Rock. Hum, ça sent le Dirigeable tout ça ! Les gens s’éclatent devant ces quatre musicos de folie. Ils ont la pêche et nous font ressentir de l’émotion. Le pied intégral !

SWEDEN ROCK FEST 2025
BLACK COUNTRY COMMUNION
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BLACK COUNTRY COMMUNION – SWEDEN ROCK FEST 2025

20:30, je fais l’impasse sur TURBONEGRO et EXODUS parce que je suis trop claqué et qu’en plus je ne suis pas trop fan ni de l’un ni de l’autre.

Il est 22h, l’heure pour le dernier groupe du SWEDEN ROCK de se présenter sur scène. Le parterre de la Festival Stage est rempli de monde et même si beaucoup ont l’air aussi hagards que moi, ils attendent le groupe avec impatience. Ce groupe, c’est SABATON. Perso, j’adore tout ce qui a trait aux Templiers et ils ont un logo que j’aime bien. J’ai en revanche un peu plus de mal avec toute leur imagerie assez nationaliste. C’est une imagerie Viking, une imagerie de guerre, de combats. Ils ont aussi le drapeau suédois sur scène et, visiblement, les Suédois sont fiers de ce groupe. On est un peu dans un show à la RAMMSTEIN, il y a des feux d’artifice, des explosions… C’est un gros show et je crois comprendre que les Suédois adorent particulièrement les gros shows. Après, c’est un ensemble. Malheureusement, ce n’est pas du tout la musique que j’aime. Je n’accroche pas sur la grosse voix du chanteur et pourtant je comprends l’engouement du public pour SABATON. Finalement, je renonce à voir tout le show mais comme ils jouent sur de grosses dates en France, il est probable que je repique au truc.

Et voilà le SWEDEN ROCK 2025 est fini. Je crois que je n’ai jamais été aussi fatigué de ma vie. J’ai toujours de gros regrets  de ne pas avoir pu tout faire mais bravo au SWEDEN ROCK. C’est une grosse orga où tout est pensé. C’est rigoureux dans la gestion et j’aime ça. J’ai rencontré ici des gens de tout milieux avec des tenues hallucinantes car dans ce pays, les gens aiment bien se déguisés. J’ai vu aussi beaucoup de gens venir en famille au fest et c’est super bien. Le SWEDEN ROCK est vraiment un truc à faire… même si mon porte-monnaie va s’en rappeler pendant quelques temps. Tout est fait pour que tu dépenses et en plus, le merch’ est purement fabuleux ! Je reviens en France avec plein (mais alors plein) de trucs. Une chose est sûre : je reviendrai au SWEDEN ROCK car c’est un grand festival à tous niveaux.  

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CORN’ROCK FESTIVAL 2025

CORN’ ROCK FESTIVAL 2025
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Il paraît que « quand on aime, on ne compte pas » et c’est un peu pour ça que nous n’hésitons pas, parfois, à faire des kilomètres pour assister à un concert. Et aujourd’hui, assisté de mon copain de concert STEVE*74, c’est le cas. Nous partons en direction de Cornaux, dans le canton de Neuchâtel, à un peu plus de deux heures de route, chez nos voisins Suisses pour assister à un petit festival qui en est tout de même à sa treizième édition : le CORN’ROCK. Bon, malheureusement, nous n’avons pas le budget route de notre copain HI’ TWIST, et donc, alors que le festival se déroule sur deux jours, nous ne faisons que le deuxième jour.

Partis en milieu d’après-midi, parce qu’on a un peu de chemin à faire, c’est sous un soleil radieux que nous prenons la route. Après avoir traversé plein de tunnels (ceux qui connaissent la route savent de quoi je veux parler) et éviter les gros bouchons, nous arrivons sur le site. Euh… petit problème le GPS, nous a amené juste à côté d’un circuit de voitures télécommandées. Pas sûr que ce soit vraiment là. Cependant, j’aperçois au loin des grandes tentes blanches, typiques d’un festival en Suisse. Nous tentons le coup et arrivons sur le site, mais à l’arrière. Oups, comment on rentre ? Heureusement pour nous, un organisateur qui passait par là nous ouvre le grillage et nous pouvons rentrer dans le terrain des sports de Cornaux, là où se situe le festival.

Après avoir traversé tout le terrain pour aller chercher notre accréditation, sous les regards un peu interrogatifs de bénévoles, nous découvrons le site. Situé sur le terrain de foot de Cornaux dans le Canton de Neuchâtel, ledit site est à taille humaine, et comporte deux scènes. Il y a de quoi boire et manger, et, foi de Neuchâtelois, pour pas très cher. On rencontre même des copains qu’on croise de temps en temps sur la Suisse. Surprenant. Le temps, par contre, est plutôt menaçant mais pour le moment, nous n’avons pas de pluie. Croisons les doigts, même si certains copains venus d’à côté nous indiquent qu’elle est prévue en fin de soirée.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
ANOTHER OX
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ANOTHER OX – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

A 19 h pétantes, comme annoncé sur le programme, un homme se présente seul au milieu de la petite scène. Il annonce le début du festival et le début de la soirée. Il nous présente les Suisses de ANOTHER OX, le premier groupe sur les quatre à venir – et pas des moindres – de ce soir. C’est donc le premier show du groupe et le dernier en même temps puisqu’après ce concert, le groupe s’arrête définitivement. Enfin, à part si quelqu’un leur propose quelques milliers de francs suisses pour se reformer, dit T’BO le chanteur d’entrée de set.

Dès les premières notes de « Born Live Die », le ton est donné : ce sera fun et sympathique dans un style un peu Grunge. Le groupe est ultra motivé et dynamique, on en n’attendait pas moins d’un groupe dont c’est le tout dernier concert. Les différents morceaux sont sombres et enjoués ce qui me surprend un peu mais pas en mal.

Mon copain STEVE*74 les ayant déjà vus l’an passé n’est toujours pas séduit par leur musique. Moi, je suis un peu moins négatif que lui. J’apprécie l’ambiance fun du concert ainsi que l’atmosphère des titres. Les morceaux défilent et le public, du plus vieux au plus jeune, voire très jeune, répond bien aux sollicitations de T’BO.

Devant la scène, la future génération s’éclate… sous la surveillance des parents tout de même. Il y en a qui vont bien dormir ce soir. Il faut dire que le Rock des Suisses est brut de pomme et assez entraînant rythmiquement parlant. « On ne fait pas assez de reprises, nous dit notre public. Et c’est vrai. Alors on a décidé de vous en faire une. », annonce T’BO. Ce n’est pas un cover d’un groupe de Metal mais d’un groupe de Rock des années 90 qui s’appelle BIG SOUL. « Le Brio » est le nom de la reprise. C’est assez original et assez proche de l’original tout de même.

Les musiciens sont toujours à fond mais restent statiques laissant toute la place à leur extravagant chanteur. Sur « Knockout », T’BO fait chanter le public à droite puis à gauche. Sur « Sexy Sea Lady », il va derrière la batterie jouer avec son batteur. Ca me plaît bien et j’apprécie toujours leur énergie. Après avoir, tout le long du set, offert des goodies aux spectateurs (CD, vinyles et T-Shirts) le groupe remercie MIKE (le gars qui avait annoncé le concert), tout le staff et le public donnant rendez-vous à ses fans au stand de merch’.

Il est temps pour nous de faire quelques pas sur la droite pour nous installer devant la grande scène où le second groupe de la soirée va jouer.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

20h16, MIKE le présentateur de la soirée annonce le second groupe : les Alsaciens d’OVERDRIVERS. Comme c’est tout de même la troisième fois que je les vois, je sais à quoi m’attendre, contrairement à certains spectateurs qui vont les voir pour la première fois. Ils ne vont pas être déçus, c’est moi qui vous le dis !

Et c’est sous une fine pluie et un vent à décorner les cornes de Lucifer qu’ADRIEN DESQUIREZ, le vocaliste et guitariste rythmique, ANTHONY CLAY le lead guitar, LION DAS NEVES le bassiste et FLORIAN MORGANO le batteur investissent la scène en attaquant tambour battant par “Bad Breath Girl” en enchaînant sans s’arrêter par “Overdrivers”. Et paf ! Grosse claque à travers la tronche ! Mes nouveaux copains suisses ne s’attendaient sûrement pas à ça. “Ça va Cornaux ? », demande ADRIEN. « Vous êtes prêt à prendre une bonne dose de Rock n’Roll dans la gueule ?”.

She Hides a Big Packet “ continue sur sa lancée en mode les freins c’est pour les lâches. Personnellement, je les trouve encore plus en forme que jamais. Ils ont pris une sacrée assurance sur scène et ils n’hésitent pas à l’arpenter de long en large malgré un petit manque de place.

Le son est très fort et fait vibrer le sol. A tel point que la pluie semble avoir eu peur et s’est retirée mais pas le vent qui résiste encore. Et on enchaîne avec “We are one” et sa rythmique à la AIRBOURNE. Les spectateurs semblent subjugués par l’énergie que développe OVERDRIVERS qui ne cessent de headbanguer depuis le début du show.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
OVERDRIVERS
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OVERDRIVERS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Sur scène, ça n’arrête pas de bouger dans tous les sens. ANTHONY et LION échangent de place pendant qu’ADRIEN est au micro et tient le rythme sous les coups de butoir que FLORIAN assène à sa batterie. Puis c’est ADRIEN qui change avec LION pendant qu’ANTHONY fait des prouesses guitaristiques devant les spectateurs au bord de la scène. Les morceaux défilent “High Mountains”, “King of the Road” de leur second LP, l’excellent “Meet the Monster”… Mais qu’est-ce que c’est bon ! J’adore. Certes, le son est un peu trop fort, mais il est compensé par l’énergie déployée par le groupe.

D’ailleurs celui-ci disparaît derrière les enceintes laissant une introduction de chœurs d’église démarrée. Ils réapparaissent quelques secondes plus tard pour nous jouer le terrible « Factory » tiré de leur EP “Rock Out !” sorti en 2021. S’ensuit un “Guitar Playboy” de folie qui continue son travail de sape auprès du public neuchâtelois. “Cette chanson est ma préférée, elle permet aux femmes de montrer qu’elles en ont”, nous annonce ADRIEN avant d’interpréter “Show your Boobies” sur lequel ANTHONY nous démontre toute son agilité dans un solo de guitare mouvementé. Le guitariste, seul sur scène, s’avance une nouvelle fois sur le devant des planches et fait preuve d’agilité. Il nous fait même un petit air de corrida qui fait sourire le public. Puis le groupe réapparaît et c’est “Rock in Hell“ un titre qui a tendance à déboîter les cervicales, qui sort des enceintes.

“Bon, une dernière”, nous annonce ADRIEN. “C’est la première fois qu’on vient en Suisse et on est super content de l’accueil. Merci !”.  Et c’est l’incontournable “Limbs of Rock n’Roll”, tiré de leur tout premier album qui clôt le show. Il verra ANTHONY descendre carrément dans le public pour jouer devant les spectateurs puis comme un certain JOEL O’KEEFE, monter sur un poteau de la structure de la scène pour continuer de jouer. Complètement fou !

Le groupe salue la foule et retrouve son nouveau public au stand. Une nouvelle fois, les OVERDRIVERS ont mis le feu. D’ailleurs, en voyant les mines ahuries et réjouies à la fois des spectateurs, qui ne s’attendaient sûrement pas à un tel spectacle, OVERDRIVERS a frappé fort.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
SHADY FAT CATS
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SHADY FAT CATS – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 21h30 lorsque sur la petite scène, MIKE annonce le nouveau groupe. C’est SHADY FAT CATS, un quatuor de Bretons qui font dans de la Pop Punk millimétrée assez cool. Alors que la nuit vient de tomber, la scène est éclairée par des lumières de face ce qui n’arrange pas les photographes. Bah, moi, j’ai juste à écrire donc ça ne me dérange pas trop.

Bon, parlons musique. Dès le début, je me demande ce qu’ils sont bien venus faire (dans cette galère ?). Musicalement, c’est très bien fait, on sent que les gars ont du bagout, mais ce n’est pas trop mon truc. Je trouve ça un peu trop gentil. Il faut dire, qu’après la grosse claque que nous ont mis les OVERDRIVERS, il est compliqué de faire mieux. Je me dirige donc, ainsi qu’une partie du public, vers la grande scène où le groupe principal va jouer tout à l’heure.

Alors que les morceaux qui s’enchaînent sont un peu trop édulcorés à mon goût, d’un seul coup on entend des growls sur un morceau, ce qui me surprend. Malheureusement pour moi, cela ressemble un peu trop à du GREEN DAY, voire du SIMPLE PLAN en un peu plus énervé, quoique. Bien fait, certes mais pas vraiment ma came. Je me pose la question de l’utilité de ce genre de groupe, lorsque le festival affiche plutôt une couleur Metal. Enfin bref. Ce n’est pas mauvais, loin s’en faut.

Certains titres me titillent un peu plus l’oreille que d’autres tels que l’inédit “Simple as you and me” même si c’est un peu trop simple à mon goût. Le public suisse répond favorablement et un peu trop gentiment (à mon avis) aux sollicitations du groupe. Je pense que dans un autre contexte, cela aurait pu me plaire, même si c’est un peu trop Punk à roulettes avec des passages Hardcore.

C’est avec une impatience sans fin que mes camarades et moi attendons le dernier groupe : FREEDOM CALL. Devant la scène, des fans inconditionnels du groupe allemand discutent, je vous le donne en mille : en allemand. Le backdrop est super cool et la scène beaucoup plus profonde par rapport à tout à l’heure. La pluie vient de faire son grand retour, et le vent aussi. Cependant, ce n’est pas ce qui va nous empêcher de supporter le “Happy Metal” de FREEDOM CALL. Pendant la prestation des Bretons, nous discutons de l’intérêt d’un groupe de ce genre dans un festival assez Metal et du manque de monde par rapport à la veille. Il faut bien tuer le temps.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

Il est 22h30 et CHRIS BAY, chanteur guitariste et leader fondateur de FREEDOM CALL, FRANCESCO FERRARO à la basse, LARS RETTKOWITZ à la guitare et RAMY ALI à la batterie s’installent sur scène. FREEDOM CALL, en habits de lumière argenté, attaque le set devant un public qui se masse devant la scène, malgré la pluie tenace. Le Happy Metal lui fait moins peur que le Rock n’Roll enflammé d’OVERDRIVERS. Dommage.

A Perfect Day” nous montre comment nous allons être happés par les hymnes percutants du groupe allemand. Le son est parfait, moins fort que tout à l’heure, et les lights sont au top. « Deutsche Qualitat » comme dirait une pub. Dès le début du set, on sent que le groupe n’est pas venu goûter le chocolat ou manger une fondue, mais bien pour nous en mettre plein la vue. Nos copains alsaciens avaient mis la barre haute, mais leurs aînés allemands nous font côtoyer les dieux avec “Hammer of the Gods”.

Tout en cadence, FREEDOM CALL nous démontre qu’ils sont ultra-motivés et que tout est bien orchestré scéniquement. Le headbanguing de rigueur, le déclenchement de fumigènes à chaque jet de jambe de CHRIS, tout est fait pour qu’on passe une « sacrée soirée » comme dirait JEAN-PIERRE FOUCAULT. « Oune dos trois ! », annonce le chanteur avec un grand sourire avant de lancer « Tears of Babylon ». « Jump with us ! », nous enjoint il pendant le titre.

L’ambiance sur scène et dans le public est excellente. Même la pluie qui s’intensifie ne gâte pas le spectacle de nos copains allemands. « Comment ça va ? », demande CHRIS en français « Good to see you guys. We are here to make a Heavy Metal party », continue t’il en épelant chaque phrase afin que la plupart des spectateurs puissent comprendre. Et c’est reparti sur les chapeaux de roue avec « Supernova ».

« Bonsoir Cornaux, comment ça va ? Vous allez bien ? Excuse my French, I don’t know very well. Euh… Bière ? », rigole le chanteur qui, sans T-Shirt, laisse apparaître sa belle plastique. Il prend le temps entre chaque titre de parler au public. « Welcome to the Silver Romance », annonce-t ’il pour le morceau suivant « Silver Romance ».

Alors que RAMY arbore une jolie barbe rouge, celle de FRANCESCO est tressée. LARS et CHRIS n’en portent pas mais ils sont raccords avec leur look entièrement argenté. FRANCESCO, lui, arbore un jean noir mais porte un peu d’argent sur lui, notamment sur son T-Shirt. Il doit être moins riche que les guitaristes, mdr. En tout cas, ça joue méchamment grave et on ne voit même pas le temps passer. De « Union of the Strong » à « The Quest », un vieux titre, en passant par « Mr Evil » qui voit apparaître CHRIS avec un chapeau haut de forme et des lunettes noires, le Happy Metal de FREEDOM CALL fédère les fans.

Musicalement, c’est absolument très bon. Hyper entraînant, hyper agréable à entendre et les musiciens font tout pour qu’on leur mange dans les mains. Après « Freedom Call », CHRIS remercie tout le monde ainsi que le public. C’est bientôt la fin. Les fans sont en liesse avec « Power and the glory » qui enchaîne sur l’excellent « Warriors ».

Il est 23h40 et le set de nos copains allemands prend fin. Bon évidemment, on ne peut pas vouloir en rester là. Et après les ohohoh de rigueur, FREEDOM CALL revient pour refaire un titre « High Above ». Après nous avoir remerciés une nouvelle fois, alors que l’heure de fin est largement dépassée, le groupe finit d’achever le public en enchaînant « Metal is for Everyone » et « Land Of Light ». Le groupe salue le public, et disparaît de la scène.

MIKE revient pour conclure et nous annoncer la nouvelle édition l’année prochaine avec un groupe d’« Horror Metal » Les paris sont lancés ! Nous partons faire un tour au stand de merch’ où nous pouvons acheter des goodies mais aussi récupérer deux photos gratuitement. Nous en profitons pour en faire signer une à FRANCESCO un peu surpris qu’il y ait des fans qui soit encore là à attendre. Alors que les trois quarts du public sont déjà partis, nous tapons la discute avec MIKE qui nous annonce l’arrivée du reste du groupe. Une petite dizaine de minutes plus tard, alors qu’il reste encore moins de monde que tout à l’heure, LARS, CHRIS et RAMY arrivent contents de nous voir et signent sans sourciller la fameuse photo.

CORN’ROCK FESTIVAL 2025
FREEDOM CALL
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FREEDOM CALL – CORN’ROCK FESTIVAL 2025

La route de retour nous attendant, nous prenons congé de nos copains allemands et de nos nouveaux copains suisses qui nous souhaitent une bonne route et nous demandent d’être prudent étant donné l’heure tardive. Il n’y a quasiment plus personne lorsque nous repartons exactement par le même chemin qu’à l’aller pour sortir du site. Petite subtilité tout de même pendant la route de retour : nos voisins helvétiques ont eu la bonne idée de fermer l’autoroute qui nous ramène chez nous, nous faisant passer par les petites routes de campagne. Heureusement pas pour très longtemps et nous retrouvons juste avant Lausanne la fameuse route qui nous ramène. Cela nous aura permis d’admirer les jolis petits villages autour de Neuchâtel. Quoique de nuit, on ne voit pas grand-chose. C’est à trois heures du matin que nous arrivons enfin à la maison mais après avoir assisté à plusieurs concerts mémorables dont, à mon avis, on se souviendra longtemps.

Un grand merci à l’organisation du Corn’Rock pour ce chouette festival à portée de bourses et de taille humaine. On essaiera, l’année prochaine, de faire les deux soirs.

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PAGANFEST 2025

Par la barbe de Merlin, voilà un beau festival qu’il fait plaisir de voir revenir !

Le Paganfest, de retour avec une tournée ambulante dans toute l’Europe, est composé de cinq groupes ô combien intéressants. Après un changement, le festival a trouvé pour sa date parisienne une salle digne de ce nom pour accueillir l’événement : le Zénith de la Villette ! Salle incontournable de la capitale, elle est située dans le Parc de la Villette, non loin de la Philharmonie. La réputation de la programmation de cette salle dépasse nos frontières et ce, pour tout style de musique. 

Certes, le festival n’a pas fait salle comble, mais il y avait facile 1500 voire 2000 personnes (et sûrement plus). La fosse dégagée était pleine et il faut rajouter dans le décompte toutes les personnes présentes dans les gradins. Un chiffre respectable tout de même. Nous avions donc cinq groupes pour la soirée : ELVENKING, HEIDEVOLK, TYR, ENSIFERUM et ALESTORM. De beaux sets en perspective que votre dévoué Marquis se fait un plaisir de vous conter.

Bien, que commencent les réjouissances de ce soir ! Arrivé de bonne heure pour ne pas en rater une miette, c’est accompagné d’un ami très cher et d’autres confrères reporters que nous nous préparons au premier concert. Le privilège de l’ouverture a été confié à ELVENKING ! Nous arrivant des terres chaudes de Vénétie, leur Folk Metal mélodique est juste magnifique. J’ai découvert le groupe avec le festival et très franchement très belle découverte.

Fort de leur discographie d’une dizaine d’albums, ils sont bien établis dans la scène européenne. Et le spectacle est au rendez-vous dès l’ouverture avec leur chanteur DAMNAGORAS, coiffé de cornes de cerf. Forcément, ça attire le regard ! Entraînés avec les superbes mélodies de leur violoniste, ils nous embarquent dans une forêt enchantée aussi magnifique que riche d’imaginaire. Un voyage folklorique dans un univers légendaire avec une inspiration elfique. Dans cet univers s’affrontent les forces magiques de la nature contre le mal, qu’il soit humain ou d’autre origine.

C’est ce qui fait la force d’ELVENKING : une musique très visuelle qui plonge immédiatement dans le fantastique. Même le visuel des pochettes fait penser au Seigneur des Anneaux et univers imaginaires similaires. Groupe italien certes, mais je suis sûr qu’ils adorent jouer en France. Pourquoi ? La chanson « Silence de mort » avec ses parties chantées en français, témoignent d’un attachement ou du moins une attirance pour la francophonie.

Bien que leur musique soit plutôt calme vis à vis ce qui arrive après, j’ai beaucoup apprécié ce concert. Les fans présents ont jubilé à coup sûr lorsqu’ils ont joué leur chanson incontournable « Pagan Revolution« . En même temps, comment ne pas être séduit par ces riffs ô combien entraînants et l’esprit de liberté qu’elle dégage.

Nous avons beau nous trouver à Paris dans une salle moderne, l’enthousiasme communiquant donne juste envie de danser dans les bois en costume ! Un ressenti d’escapade et de rêverie qui a aussi très bien marché avec les autres groupes. Personnellement, j’ai eu mon coup de coeur du set sur « The Horned Ghost and the Sorcerer« , une chanson sur un fantôme tourmenté. On croirait vraiment un conte oublié du folklore des temps éloignés, admirablement mis en musique.

En belle surprise pour la fin, nous avons droit à une nouvelle chanson du futur album qui sortira au printemps. Baptisée « Luna« , cette chanson dédiée à l’astre nocturne est une ode de cette lumière blanche qui déchire l’obscurité de la nuit et guide vers l’espoir. Il y a presque une déclaration, un amour sans retour. En clair, une superbe fin pour un premier concert qui a admirablement lancé la soirée, nous rendant encore plus excités de voir et d’entendre la suite !

Et quelle suite que voilà, car le prochain groupe est très attendu : HEIDEVOLK monte maintenant sur scène !! Ah là là, ça fait tellement plaisir de les voir ! Nos chers vikings des Pays-Bas sont bien connus dans l’Europe et au-delà pour leur Folk Metal mythique. Ce sont de véritables conteurs extrêmes des légendes nordiques, qu’elles soient fictives ou réelles. Comment ne pas être emporté dans ce plaisant tourbillon de riffs épiques sublimés par ce double chant de JACCO DE WIJS et DANIEL WANSINK ?

Il faut dire que leur concert commence très fort : des pogos à foison sur toutes les chansons ! Je crois que le premier et le plus notoire a eu lieu sur « Wahalla Wacht » avec un public qui ne se contente pas simplement de pogoter. Tiré de leur dernier album, ils ont joué « Hagalaz » avec son chant faisant penser à une incantation. Eh bien le sortilège a marché, ils ont pris possession de l’assemblée qu’ils ont ainsi déchaînée encore plus. Il faut dire que tout le concert a été une vraie claque de bonheur.

Mais ça ne se termine pas ainsi, oh non ! Il est temps de lever nos verres remplis de bière et de trinquer divinement. Plaisir personnel, ils nous jouent « Drinking with the Gods« . Cette chanson est très réussie et elle donne vraiment l’impression de se trouvé attablé à côté d’Odin. J’ai vu beaucoup de monde se faire une accolade, le verre levé, offrant ainsi une véritable osmose avec le groupe. Magnifique à voir.

Voilà que le tocsin de leur dernière bataille de ce soir arrive, et bien sûr, fidèle à leur réputation voilà « Vulgaris Magistralis » qui est joué pour notre plus grand plaisir. Autant vous dire que la fosse animée s’agite aux rythmes des « Arwoo » ! En même temps, difficile de ne pas être pris dans la chanson qui bien que datant du premier album, reste toujours adorée du public. Je ne me lasse jamais de l’écouter en voiture, ha ha.

Hélas, les bonnes chose ne durent pas. Leur concert était tellement captivant qu’il est passé trop vite…

Pour ceux qui en redemandent ou qui auraient raté leur passage, notez qu’ils reviendront en France pour l’Ar’Vran festival en juillet. A vos agendas donc ! Votre cher Marquis y sera, naturellement.

La soirée bat désormais son plein pour le troisième groupe du festival : TYR. Très franchement, je n’ai pas compris cette polémique avec les dauphins. Un groupe de musique n’est pas forcément lié à ce qu’il se passe dans son pays. Bon, les belliqueux mis de côté, nous assistons donc au lancement de leur concert. Là pour le coup, on peut parler de vrais vikings scandinaves puisqu’ils nous arrivent du Danemark. Aussi anciens que leurs amis italiens d’ELVENKING, ils ont évolué avec une approche musicale différente. Par tradition ou par piété filiale, ils ont choisi la thématique des légendes nordiques teintées de paganisme ambiant mais, musicalement, il y a une forte influence Heavy pour moi.

Leur concert commence avec un grand nuage de fumée sur la scène, belle métaphore de la brume sur les mers glacées, et telle la pointe du drakkar dépassant de la masse, on ne voit que leur logo dépasser du fond de scène. Ce qui m’a beaucoup amusé sur ce concert, c’est le nombre de festivaliers portés par la foule qui, se retrouvant à l’envers avant de disparaître, formaient ainsi un Y avec leurs jambes. Analogie d’une amusante coïncidence avec le Y renversé du logo de TYR. C’est drôle à voir. J’en ai revu plusieurs sur la chanson « Blood of Heroes » au sujet aussi épique que tragique, poursuivie par « Hail to the Hammer« .

A mon humble avis, je trouve l’écoute de leur album un peu trop calme, mais le rendu en live est bien meilleur. Excellent exemple démontré avec la chanson suivante « Northen Gate » qui a déclenché les passions, et qui a déclenché également un énorme wall of death orchestré par HERI JOENSEN.

Comme si ce WOD n’était pas assez marquant sur la chanson, nous avons assisté au vol dans la salle, non pas d’un oiseau… mais d’une chaussure ! Au grand désarroi de son malheureux propriétaire, elle a vécue un voyage bien malmené. J’en ai vu des choses en concert depuis que je suis reporter, mais là je n’avais pas encore eu le loisir de voir ceci – bien que j’imagine que la chose soit sûrement bien plus fréquente qu’on ne le croit.

Concentré dans le concert, nous arrivons trop vite à la fin du set, mais TYR a prévu un final en beauté avec « Hold the Heathen Hammer High« , une chanson dont le nom s’articule aussi bien bourré que sobre. Mais son côté pêchu nous entraîne dans cette bataille plaisante. Et sur cette note joyeuse s’achève leur concert.

Attention, votre dévoué Marquis a radicalement changé d’attitude avec le groupe qui suit, et la raison n’en est pas des moindres puisqu’il s’agit d’un de mes trois groupes préférés : ENSIFERUM monte désormais sur scène !!! Aaaahhhh, j’adore, j’adore, j’adore !!! C’est un plaisir d’autant plus apprécié que le célèbre groupe finlandais ne fait que de rares apparitions en France. Batailles ô combien épiques, légendes nordiques, le tout sur une extraordinaire musique, c’est ça ENSIFERUM ! Démonstration de leur riffs délectablement entraînants, cette tournée est le moyen pour eux de mettre en avant leur dernier album « Winter Storm » sorti trois mois plus tôt (n°2 de mon top 10 albums de 2024).

La tempête de l’hiver s’est abattue sur la Capitale mais qu’importe ! Ils démontrent d’un enthousiasme survolté pour leur arrivée sur scène et ça n’a pu que plaire. ENSIFERUM fait une entrée en scène triomphante sur l’intro « Aurora » qu’ils enchaînent avec « Fatherland« , une superbe chanson évoquant la piété filiale et l’attachement à la terre. Sur le break musical à la fin du morceau, j’ai vu des gens bras en l’air, et nous n’en sommes qu’à la première chanson !

Mais bien sûr, nous avons droit à la chanson éponyme de l’album : « Winter Storm Vigilantes« . Et il faut le dire, elle est impressionnante en live ! Cependant, il y a eu plus marquant : le retour de la chaussure volante, ha ha ! Cela semble contagieux car j’en ai vu une deuxième différente voler (non, je n’avais pas la berlue). Vous vouliez plus prenant ? La suite en réjouit plus d’un, lorsqu’ils jouent « Lai lai hei« . Comment ne pas succomber à cette irrésistible envie de chanter avec eux ? J’ai craqué bien sûr, j’aime trop cette chanson. Et, alors que je disais à un confrère « j’espère qu’ils vont jouer une chanson tirée de « Victory Songs », c’est mon album préféré », je vous le donne en quatre, je vous le donne en cent : ils ont joué LA chanson « Victory Song » justement !

Dommage que je n’ai pas eu le temps de prendre la scène suivante en photo car la moitié de la fosse, à l’entente des premières notes de cette chanson, s’est mise assise et tout ce petit monde, dans une synchronisation surprenante, s’est mis à ramer. C’était beau à voir. Comme si ce concert n’était pas déjà ô combien épique, la suite l’a été encore plus ! Ils nous jouent « Two of Spades« , admirable par sa rapidité, rendant ainsi les pogos encore plus bourrins. Le rythme s’empare de nous avec cette chanson grâce à son côté volontairement disco.

Hélas, quand on s’amuse le temps passe trop vite, et voilà qu’il est déjà l’heure de leur dire au revoir. Une petite dernière pour la fin tout de même. Et comme de bien entendu avec eux, elle fût parfaitement choisie : « Iron« . Il n’y a plus rien à dire, la conquête du public est totale. Une véritable grosse poutrerie musicale comme on les aime. Vous vous en doutez, ça a été mon concert favori de la soirée, un souvenir que je n’oublierai pas.

C’est la fin, mes canards. Et ce, sans mauvais jeux de mots, puisque nous voyons apparaître sur scène pour le dernier groupe des canards gonflables géants, annonçant de manière sans équivoque qui arrive : ALESTORM, bien entendu ! Les célèbres pirates anglais connus mondialement dans le Metal ont toujours su passer dans les festivals avec fracas et humour hilare, laissant autant de pagaille que de bonheur. Vous l’aurez compris, ils sont prêts à nous faire embarquer dans leur bateau pirate ! Groupe attendu ? Bien sûr que oui !

Et pour s’en assurer, il suffit de voir le nombre de gens déguisés en pirates ce soir. A L’AVENTURE, MOUSSAILLON ! Le concert s’ouvre sur « Keelhauled« , choix explicite pour bien dire que rien n’est pris au sérieux dans ce groupe. Ils enchaînent avec « Shipwrecked » qui met en avant le travail musical de PATTY GURDY. Elle ne se contente pas de jouer, elle chante aussi puisque nous la retrouvons sur le refrain de « Voyage of the Dead Marauder » tiré de leur dernier EP. Il faut dire que la tournée du Paganfest leur permet de bien le promouvoir ! Ils ont aussi joué « Uzbekistan« . Cette chanson est déjà prenante en album, mais en vrai c’est encore plus entraînant. Impossible de passer outre : Il y a bien-sûr eu l’incontournable reprise de TAIO CRUZ « Hangover » qui rappelle les côtés amusants d’une bonne cuite.

Mais ça donne chaud de boire sur scène, il semblerait ! Au début de la chanson, voilà le claviériste ELLIOT VERNON qui se met torse nu sous les sifflement bien admiratifs. Dommage qu’il se soit arrêté là, ça manquait de fesses à l’air vue l’ambiance ! Et pirate oblige, pour le break de la chanson, un deuxième chanteur arrive, enfin plus précisément, un requin arrive !! Il prend son rôle absurde très à cœur car il se met à courser les musiciens pour les croquer.

Pour rester sur l’ambiance pirate, c’est la chanson « Nancy the Tavern Wrench » qui déclenche le retour des rameurs dans le public. Sur ce coup-là, il y avait deux fois plus de monde, transformant le public de la fosse en véritables galériens. Et bien en rythme avec la musique, magnifique !

Vous croyez que les gens vont commencer à fatiguer ? Grave erreur vu ce qui arrive. Prétendant que c’est la fin du concert, c’est « P.A.R.T.Y. » qui est joué ! Les mots me manquent pour décrire le boxon fulgurant qui émerge. Impossible de rester stoïque devant une telle chanson, ça pogote, ça danse à foison dans tous les sens, le tout sur une lumière de scène multicolore digne des plus grandes fêtes psychédéliques. On ne se sait plus où donner de la tête dans cette joyeuse cohue.

ET NON, en fait ce n’était pas la fin ! Ils nous jouent non pas un, mais deux rappels gardant bien-sûr le meilleur pour la fin. Le vrai final c’est sur « Fucked with an Anchor » et son langage fleuri qui a été très apprécié. Et c’est seulement maintenant que j’ai compris que les grandes bâches vertes qui étaient devant la scène n’étaient pas là pour rien : il s’agit d’autres bouées qui se sont gonflées tout au long de la chanson et qui ont formé les lettres « Fuck you » ! C’est à la fois déplacé et admirablement marquant en même temps pour la fin du concert. Le genre de « détail » qu’on n’oublie pas.

Cette fois, ils ont vraiment tiré leur révérence, mais non sans un dernier trait d’humour puisqu’ils quittent la scène sur l’emblématique générique du dessin animé « Wallace & Gromit ». C’est bien anglais, ça ! En toute franchise, un concert mémorable.

Il me reste cependant une dernière anecdote pour la soirée : alors que je me dirigeais vers la sortie, j’ai aperçu sur le bord d’un gradin une semelle de chaussure décollée, je reste persuadé qu’il s’agit du cadavre de la chaussure volante que nous avons vu lors des concerts !

Eh bien, on a passé une bien belle soirée qui nous laisse avec un enthousiasme palpable et revigorant ! Je remercie très chaleureusement Garmonbozia pour l’accréditation. Je salue mes collègues / confrères présents et bien-sûr, je vous donne rendez-vous sur un prochain concert !

WINTEROCK FEST 2025

WINTEROCK FEST 2025
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Après un bon mois de jachère niveau concerts, me voilà reparti sur la route pour mon premier festival de l’année 2025. Ce soir, je me rends à Bonneville pour le WinterRock Fest. Ce festival se tient chaque année à l’Agora, une salle qui fait aussi restauration (ah, je vois déjà le rédac’ chef qui commence à se lécher les babines !), et en plus, c’est fait maison.

C’est en famille que je vais sur Bonneville, accompagné de mon copain de toujours Steve*74 qui, comme souvent, va faire les photos.

Cette année, comme chaque année d’ailleurs, le WinterRock Fest se déroule sur deux jours, mais pour moi, ce ne sera que le deuxième jour. Non pas que la programmation de la veille soit mauvaise mais ce soir, c’est un peu plus dans notre style de prédilection. Ce ne sont pas moins de quatre groupes qui vont se succéder et pas des moindres. En premier lieu, il y a UNTIL THERAPY puis STAR RIDER, NIGHTMARE et pour finir SMASH IT COMBO. De quoi remplir les esgourdes de bon son.

C’est donc dans une voiture bien remplie que nous nous rendons à Bonneville sous un soleil radieux. Une fois arrivés sur place, le temps s’est un peu couvert mais ce n’est pas ce qui nous empêche de trouver de la place facilement pour nous garer à deux pas de l’entrée. Arrivés un peu en avance, nous faisons le pied de grue devant l’entrée et nous nous pelons un peu pas mal les miches. Heureusement, nous n’allons pas attendre trop longtemps

Après avoir montrés patte blanche, nous avons droit au joli petit bracelet souvenir et nous montons dans l’antichambre de la salle. En attendant l’ouverture, un DJ nous fait patienter avec du bon son. Un peu fort, mais c’est sympa quand même. Il nous fait passer le temps avec des titres de CLUTCH et de THE HU et d’autres un peu plus bourrins. Après s’être détendu sur les fauteuils en cuir, c’est le moment de rentrer dans la salle. Nous prenons vite fait nos marques afin de nous préparer à la déferlante qui nous attend.

WINTEROCK FEST 2025
UNTIL THERAPY
Crédits Photos : STEVE*74
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Until Therapy – WinterRock Fest 2025

19h30 pétantes, il est temps de faire parler la foudre avec UNTIL THERAPY, le premier groupe à fouler les planches ce soir. Le groupe vient d’Annecy et fait dans le Nu/Metalcore avec des influences à chercher du côté de TOOL, PARKWAY DRIVE et KORN. Une chose est sûre, le groupe déménage et débouche, s’il en est, les bouchons d’oreilles. En parlant bouchons, je suis bien content de ne pas les avoir oubliés ce soir. C’est que je n’ai plus vingt ans non plus et que mes feuilles de choux sont fragiles.

A peine le premier titre entamé que le chanteur ALEK descend dans le public. Il demande au public de se rapprocher et celui-ci s’exécute volontiers. Dans l’ensemble, c’est assez violent mais il y a beaucoup de chant clair. J’avoue que j’apprécie bien les chansons, surtout que sur scène, ils sont tous à fond et qu’ils sont hyper actifs. Ils déclenchent même le premier Wall of Death de la soirée. « Un wall de l’amour, pas de violence », nous dit ALEK.

En revanche, pour les lumières, ce n’est pas le top mais ça s’améliore au fur et à mesure du set.

Scéniquement parlant, ça bouge tellement qu’on ne peut rester de marbre. Personnellement, j’aime l’énergie que dégage le groupe ainsi que son chanteur qui saute de partout. D’ailleurs, il descend régulièrement de scène pour aller dans le public. Notamment pour aller dans un Circle Pit. Complètement dingue ! Je continue d’apprécier la prestation des Annéciens et, même si ce n’est pas forcément ce que j’écoute tous les jours, c’est fort sympathique. A mon avis, c’est grâce à leur énergie et à leur sens de la mélodie infusée dans leurs morceaux les plus violents.

Pendant les traditionnels remerciements, ALEK demande au public de continuer à soutenir les groupes en allant aux concerts et en achetant leur merch’, précisant que le prix d’un CD, c’est l’équivalent de 20.000 streams. A l’aire du numérique, ça laisse à réfléchir.

Après un second Wall of Death composé uniquement de filles, pour montrer que dans le Metal il n’y a pas que les garçons qui sont des guerriers et que les filles sont aussi capables de slammer comme des folles, ALEK finit son concert juché sur un caisson de basse qui roule en plein milieu du public.

Original et très impressionnant d’énergie, le groupe a mis le feu à l’Agora.

WINTEROCK FEST 2025
STAR RIDER
Crédits Photos : STEVE*74
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Star Rider – WinterRock Fest 2025

Afin de nous remettre de cette déflagration sonore, enfin surtout mon copain Steve, nous retournons sur les canapés dans l’antichambre. Pas trop longtemps non plus car les grenoblois de STAR RIDER ne vont pas tarder.

20h45, une intro démarre pendant que tous les membres s’installent. Dès que KILLER KIM  le chanteur entame « Outta Time », je découvre un groupe déjà aux taquets qui n’a pas peur des clichés. Effectivement, le groupe est habillé comme un groupe des années 80. Et musicalement, c’est exactement le cas. D’un coup, je retrouve mes vingt ans, c’est incroyable ! Comme leurs confrères d’ANIMALIZE, ils ont décidé de rendre un hommage aux années bénies.

« Bonsoir, nous sommes STAR RIDER », nous annonce le chanteur avant de continuer sur « Gimme Speed », un titre qui, comme vous vous en doutez, est très rapide. Le groupe enchaîne les titres de leur tout nouvel album. « Deal Breaker », « Résistance » ou encore « Angle Mort », voire ceux du premier EP « Burning Star », « Out the Cave » avec des petits speeches écrits sur la setlist pour les présenter.

Côté lumières, un gros changement est intervenu puisque celles-ci sont plus claires. C’est nettement mieux.

Nous sommes toujours à donf’ sur les Eighties et j’apprécie le set, d’autant plus que je suis fan des T-shirts que portent les gratteurs de manches et le frappeur de fûts : un RUSH pour CHAINSAW CHARLY, un LOUDNESS pour LATHER DETH l’autre six cordistes, un ENFORCER pour ALEX RENEGADE, le bassiste. Et quand j’aperçois celui de LIZZY KICKS, derrière ses fûts, je suis jaloux car c’est un « Kill ‘em all » de qui vous savez (METALLICA pour les ignares). Note à moi-même, penser à aller le lui piquer dans les loges.

Le public répond au groupe et devient complètement fou. Les slams et autres joyeusetés sont de mise mais toujours en mode safe, même si deux keupons bien éméchés brassent un peu.

Le temps passe et c’est déjà le dernier morceau. J’en aurais bien pris un peu plus, mais il y a deux autres groupes à venir. Belle prestation en tout cas, qui m’a rappelé ma jeunesse.

WINTEROCK FEST 2025
STAR RIDER
Crédits Photos : STEVE*74
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Star Rider – WinterRock Fest 2025

Avant le changement de plateau, on nous annonce que la chanson surprise ne va pas tarder à commencer. Et c’est une partie du staff qui se met à reprendre la fameuse chanson de HUGUES AUFRAY « Santiano » en version métal évidemment, et avec des paroles changées en hommage à toute l’organisation. Un moment bien fun, qu’une bonne partie du public n’a pas suivi, trop accaparé à partir se rafraîchir. Ce qui n’était pas en soi une mauvaise idée.

WINTEROCK FEST 2025
NIGHTMARE
Crédits Photos : STEVE*74
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Nightmare – WinterRock Fest 2025

22h00, NIGHTMARE se prépare. Les guitaristes règlent leurs instruments, le kit de batterie est complètement changé. On enlève les toms, on en remet d’autres. Les cymbales et les micros sont remis en place. Les panneaux latéraux à l’image du dernier album sont installés. La scène de NIGHTMARE est prête.

Un quart d’heure plus tard, les lumières s’éteignent et une intro retentit. Il est l’heure pour le groupe de fouler les planches. Dès le premier titre, « The Blossom of my Hate » le groupe envoie du gros et BARBARA MOGORE du growl. D’entrée de set, NIGHTMARE annonce la couleur : ça va être fort et puissant. C’est qu’il faut montrer les muscles pour être au niveau d’intensité des groupes précédents ! Je suis un peu surpris par la puissance déployée.

Les lumières sont de nouveau faibles et je plains mes copains photographes. Le son est  vraiment étrange. On entend à peine la chanteuse en voix claire. C’est dommage parce que, lorsque je les avais vus en première partie de RHAPSODY OF FIRE, j’avais bien aimé le compromis entre growls et chant clair. Ce soir, je suis plus dubitatif. S’ensuit un second morceau, « Divine Nemesis », un peu moins agressif et un peu plus calme. Au fur et à mesure, le ton s’adoucit pour enfin laisser entendre le joli son de chant clair que possède BARBARA. Et là, je comprends mieux ce qui m’avait séduit.

Cependant, ce soir je trouve la prestation un tantinet moins fascinante. Non pas que ce soit mauvais, détrompez-vous, mais je pense avoir été plus attiré par les deux premiers groupes. Après, ce n’est que mon impression qui n’est pas celle d’une grosse partie du public, à fond derrière le groupe. Le problème de ce soir, selon mon copain Steve, vient de la configuration de la salle. Elle a un plafond haut et comme NIGHTMARE joue fort sur scène, le son, malheureusement, ne suit pas. Les interventions de BARBARA sont quasiment inaudibles.

Même si le son s’améliore le long du set, et qu’on commence à mieux entendre sa voix claire, pour les growls il n’y a pas de soucis. Quant à moi, je préfère me retirer parce que le public devient un peu trop violent à mon goût. Ce qui n’est que le début, mais je ne le saurais que plus tard. Je préfère apprécier de loin, c’est plus sûr.

En attendant le dernier groupe, nous tapons la discute toujours dans l’antichambre de l’Agora. Puis des copains nous indiquent qu’il existe un photomaton totalement gratuit afin de garder un souvenir de la soirée. Nous en profitons, avec mon copain Steve pour aller nous faire tirer le portrait.

Allez, il est l’heure d’aller assister à la prestation de SMASH IT COMBO. Le groupe fait dans le Rapcore Metal à deux chanteurs en mélangeant les styles, allant du Hardcore, en passant par le Death Metal et le Deathcore, le tout en français. Le groupe frappe fort en dénonçant les travers du 21e siècle : surconsommation d’images, jeux vidéo et culture geek. Tout un programme. D’ailleurs, sur leur stand de merch’, il y a même une petite console de jeux vintage avec laquelle on peut jouer.

Après un premier titre tonitruant (ils se sont donnés le mot avec NIGHTMARE ?), l’un des deux chanteurs remercie ceux qui sont restés pour assister à leur prestation. Des écrans ou sont diffusées des images, assez psychédéliques et parfois effrayantes d’ailleurs, sont disposées un peu partout derrière la scène. D’où, sûrement, le manque de lumières. Je plains, encore une fois, les photographes, d’autant plus que dans le public, c’est la guerre. D’ailleurs, mon copain Steve a totalement disparu. Il faut dire que ce genre de musique n’est absolument pas sa came.

Même si le style, très étrange, est un peu éloigné de ce que couvre W.T.R. habituellement et que je suis loin de ma zone de confort, j’apprécie la prestation et l’énergie phénoménale du groupe.

En ce qui concerne les paroles, les quinquas dont je fais partie, et, à mon avis, certains quadras sont un peu paumés par les références du groupe mais ma fille, elle, comprend tout. Un des chanteurs vient à deux centimètres de mon visage pour déclamer ses paroles. Mais qu’est-ce que j’ai fait, moi ? J’ai rien demandé, je suis gentil ! Enfin bref, un sacré moment. Dans le public, c’est de plus en plus chaud et les gros bras de l’association sont là pour veiller au grain et éviter tout débordement.

Après avoir tout démonté et fini leur set avec un Circle Pit autour des deux cordistes descendu dans la fosse, le groupe prend congé de son public bien éreinté.

Petit bilan de la soirée : UNTIL THERAPY était intéressant et original. STAR RIDER m’a ramené trente ans en arrière et ils ont fait une belle présentation. Heureusement qu’ils étaient là pour apporter un peu de fraîcheur ! NIGHTMARE n’a malheureusement pas été aidé par le son, dommage. Quant à SMASH IT COMBO, il y avait un peu trop de voix Death et Scream qui m’ont arraché les oreilles, mais j’ai apprécié l’énergie déployée. Il est temps pour nous de quitter le WinterRock fest avec notre petite photo souvenir sous le bras et de rentrer à la maison en écoutant, non pas SMASH IT COMBO, mais bien le nouveau STAR RIDER.

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