Aujourd’hui, c’est le 18 juin mais on ne fait pas l’appel et on ne fait pas non plus péter des pétards. En revanche, malgré une chaleur incontestablement bien installée sur Chambéry (encore 32 ° aujourd’hui), je me dirige tranquillement vers le Brin de Zinc pour assister à un concert que j’attends avec impatience : celui du FRED CHAPELLIER BAND.
Et visiblement je ne suis pas le seul à attendre cette date car le BDZ affiche complet ! Ca c’est une bonne nouvelle même si ça signifie qu’on va avoir encore bien, bien chaud à l’intérieur.
FRED CHAPELLIER est un bluesman accompli dont on ne présente plus la discographie car il a fait pléthores d’albums, deux albums hommage (l’un à ROY BUCHANAN et l’autre à PETER GREEN) et quelques lives. Le dernier en date est intitulé « Live in Paris » et date de 2024.
FRED CHAPELLIER BAND au Brin de Zinc Crédits Photos : Bérénice FLECHARDGuillaume DESTARAC
Pour la partie rythmique, il est accompagné sur scène par deux anciens PAUL PERSONNE (qui continuent d’ailleurs de faire des disques avec lui) en la personne de GUILLAUME DESTARAC à la batterie et de CHRISTOPHE GARREAU à la basse.
Evidemment, ce soir, ça va être Blues pour tout le monde. Ca tombe bien, le public présent en est fervent et c’est pour cette raison qu’il s’est déplacé en masse. Bon bien-sûr, on a plus du cinquantenaire et soixantenaire dans la salle que des jeunots, ce qui est normal vu que le Blues est une musique qu’on apprécie souvent plus en vieillissant.
Christophe GARREAUAhmed MOUICIMathilde LEVRON FRED CHAPELLIER BAND au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Avec le FRED CHAPELLIER BAND, on va avoir droit à un show complet. Il va y avoir beaucoup de morceaux du dernier double live mais aussi pas mal de morceaux d’autres bluesman. Ainsi nous aurons la joie d’entendre en live le « Rodney’s Song » de ROY BUCHANAN ainsi que « Wayfaring Pilgrim ». Je suis aux anges et je n’arrive pas à me décrocher de la scène.
FRED nous dit qu’il est content de jouer là et qu’il est ravi de revenir au Brin de Zinc. Nous aussi on est ravis qu’il soit là !
Le band nous fait un morceau d’un musicien américain de Pittsburgh avec qui FRED CHAPELLIER a joué il y a quelques temps, BILLY PICE. C’est ensuite « Under the Influence » qu’il nous sort du chapeau ! Yes, c’est trop bien !
FRED CHAPELLIER BAND au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Comme on est à Chambéry, il y a un guest attendu qui monte sur scène en la personne d’AHMED MOUICI. Vous vous souvenez sûrement qu’il était le magnifique RAMSES dans la comédie musicale « Les 10 Commandements » mais c’est surtout un membre des très connus POW WOW (« Moi vouloir être chat… »). Il est aujourd’hui membre du groupe PINTE DE BLUES. AHMED nous raconte sa rencontre avec FRED CHAPELLIER sur un festival et la rencontre suivante lors d’une émission radio. A l’époque, ils avaient tapé le bœuf et pas mal discuté. Depuis, c’est devenu une habitude de l’inviter sur scène lors des passages du band dans le coin. Ils vont nous faire trois titres dont : « Need Your Love so Bad » de PETER GREEN et un « Hound Dog » d’anthologie où AHMED incite le public a frappé dans ses mains. Tout le monde sourit sur scène, l’ambiance est au top et on se régale.
Mais les surprises ne sont pas finies. MATHILDE LEVRON, la batteuse de TFSO est elle-aussi dans le public et FRED l’invite à monter sur scène aussi pour un petit « Night Work » des familles. Mais quelle soirée !
FRED CHAPELLIER BAND au Brin de Zinc – Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
On continue avec des morceaux de son double live et au bout de 2h10, il nous fait, pour conclure le set, « Black Magic Woman ». FRED CHAPELLIER nous explique que si c’est SANTANA qui a fait connaitre ce morceau, la version originale est de PETER GREEN (de FLEETWOOD MAC au cas peu probable où vous ne le sachiez pas).
Et voilà, c’est fini ! On a eu droit ce soir à un concert très chaleureux et en plus on a bénéficié d’un son exceptionnel. Après le show, tout le monde est resté à discuter avec les fans et on a passé un moment très sympa. Vivement qu’ils reviennent !
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Commentaires fermés sur SAMANTHA FISH au Transbordeur
Mercredi 11 juin 2025 à Villeurbanne (69)
Ce soir, direction le Transbordeur à Villeurbanne pour une nouvelle découverte musicale. Au programme : SAMANTHA FISH. Un nom qui ne m’était pas totalement inconnu, mais que je classais un peu au hasard entre Country, Rock et Blues. Dans quel ordre, ça reste encore à définir.
Report : Ghys P.A. – Photos : Jean-Yves CLUZE
Je ne sais pas trop où je mets les pieds, mais justement, c’est ce qui me plaît. Un bon moyen de secouer un peu mes habitudes musicales.
Il y a deux semaines, en plaisantant, j’ai lâché que je viendrais habillée en mode Country. Erreur de débutant : évidemment, on me l’a rappelé. Impossible de me défiler, donc j’ai joué le jeu à fond (ou presque). Me voilà donc en jean simili cuir, chemise à carreaux, bandana autour du cou et bottines à chaînette. Autant dire que je ne passe pas inaperçue. J’ai fait de mon mieux – l’essentiel, c’est d’y croire !
Je retrouve Jean-Yves, le pote photographe, directement devant la salle. Il a le sourire en me voyant débarquer avec mon look de cow-girl des temps modernes. On échange quelques blagues, on check le matos, et c’est parti pour une soirée qui s’annonce aussi stylée que mon bandana.
Ce soir, ce n’est pas dans la grande salle du Transbo que ça se passe, mais au Club Transbo, juste à côté du bar. Une première pour moi ! Je connais bien l’endroit, mais je n’avais encore jamais assisté à un concert dans cette salle plus intimiste. Et franchement, c’est une belle découverte même si on dirait qu’il fait jour tout le temps à l’étage.
Le concert est affiché complet, et quand on entre, on sent direct que l’ambiance va être chaleureuse. Le devant de la scène est déjà occupé mais on est bien placés quand même : photos oblige. La salle s’organise naturellement autour de petits niveaux, avec des escaliers et un balcon qui offrent une vraie diversité de points de vue. Et puis soyons honnêtes : être à deux pas du bar, pour une soirée placée sous le signe du Rock, du Blues et d’un soupçon d’Amérique profonde, c’est plutôt raccord. Une bière à la main, une chemise à carreaux sur le dos, et on est parfaitement dans le ton. Il ne manque plus qu’une Harley pour le décor complet.
ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur
La première partie ? Inconnue au bataillon pour moi. Et avec un nom pareil – ELECTRIC JAGUAR BABY – difficile de deviner ce qui m’attend. Psyché ? Garage ? Electro jungle ? Franchement, tout est possible. On est bien calés juste devant la petite scène, alors quoi qu’il arrive, ça va être en stéréo dans les tympans.
À 20h pile comme prévu, les lumières baissent et les deux gars débarquent. Première claque : les tenues de scène ! Chemises léopard (ou jaguar ?), vestes stylées, tennis blanches… Un look décalé, rétro à souhait, qui accroche l’œil mais ne donne toujours aucune indication claire sur la musique. Et moi, j’adore ce genre de mystère. Le duo s’installe : un guitariste-chanteur d’un côté, un batteur-chanteur de l’autre – configuration pas si courante, et qui annonce souvent un gros son bien brut. Pas de basse, pas de fioritures. Juste les bases. Et quand la gratte s’enclenche… boum. Le ton est donné.
ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur
Ça gronde, ça crache, ça vibre. L’ampli rugit et on sent direct qu’on ne va pas être dans la dentelle. et comme ils le disent eux-mêmes, ça va « appuyer sur sa pédale Fuzz-Overdrive-Mega-Boost réglée à 11 » !
Musicalement, pour moi, c’est un peu brouillon, surtout à cause de l’abus de gros son. Le genre de mur sonore qui te retourne le crâne mais qui noie un peu les nuances. Cela dit, ils maîtrisent clairement leurs instruments et ils balancent une énergie de dingue. Rien à dire là-dessus : ça joue fort, ça joue vite, et ça vit chaque note.
ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur
J’apprends qu’ils tournent en Europe depuis un moment déjà, et qu’un troisième album sortira en septembre, pile après avoir fêté les 10 ans du groupe. Et c’est vrai que cette expérience de la scène, on la sent bien. Tout est assumé, tout est poussé à fond, et leur énergie est communicative, même pour ceux qui, comme moi, ne sont pas ultra fans du style.
Au milieu de leurs compos sur vitaminées, on reconnaît une reprise de HENDRIX, bien retravaillée à leur sauce. Pas une copie, pas un hommage sage : une version bien sale, bien rêche, bien ELECTRIC JAGUAR BABY. Le tout dans un mélange de Fuzz, de Stoner et de Garage, un cocktail qui remue bien les tripes.
ELECTRIC JAGUAR BABY au Transbordeur
Ça se termine comme ça a commencé : avec un gros riff bien gras qui vibre jusque dans les côtes. Le public répond bien, l’ambiance est là, même si la salle semble un peu partagée. De notre côté, on n’a plus d’oreilles et comme l’éclairage est aussi un peu brut de décoffrage, les yeux ont bien dérouillés aussi. Note à moi-même : penser aux bouchons d’oreilles la prochaine fois… et au Doliprane. Un peu de prévention, ça ne fait jamais de mal. Malgré tout, les mecs sont cool, et franchement, même si tout le monde n’a pas adhéré, on sent que certains ont grave kiffé.
Petite pause qui fait du bien pour reposer le cœur qui s’est pris un max de vibrations et retrouver l’ouïe. On ne bouge pas car avec cette salle bondée, on ne retrouverait pas notre place.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Une petite demi-heure s’écoule, le temps que l’équipe technique installe le matos pour la suite. Moi, je trépigne un peu. SAMANTHA FISH, je ne la connais que par quelques vidéos, mais tout le monde s’accorde à dire qu’en live, elle envoie du lourd. Et même si ce n’est pas exactement mon style musical habituel, j’ai vraiment hâte de la découvrir sur scène.
Et voilà, ça commence ! Elle débarque… Et première impression : elle est mimi, souriante, à l’aise. Et surtout, elle aussi a opté pour du léopard ! Bon, là je réalise que j’ai complètement foiré le dress code du soir. On a certes le même pantalon (un point pour moi), mais j’ai zappé la panoplie « peau d’animal ». Tant pis, ça fera une anecdote de plus.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Dès les premières notes, le ton est donné : on est clairement sur une base Blues, ambiance feutrée, intro tranquille. Et pas de doute, la star ce soir, c’est elle. Une grande banderole avec son prénom trône fièrement derrière elle, pendant que ses musiciens – clavier, basse, batterie – restent quasi dans le noir. Autant dire que pour Jean-Yves, c’est pas gagné pour avoir des photos correctes des membres du groupe. Mais bon, le focus est assumé : le show porte son nom, et c’est elle qu’on est venus voir.
Pour l’instant, c’est plutôt calme, presque posé. Et comme le Blues, ce n’est pas trop mon univers, je me dis que ça va peut-être rester sage toute la soirée… Mais ce que je ne sais pas encore, c’est qu’elle va bientôt nous mettre une vraie claque.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Les trois premières chansons viennent de passer, celles pendant lesquelles les photographes sont autorisés à shooter. Jean-Yves range son matos, on se regarde et on comprend sans se parler : on va migrer tranquillement vers le bar, sur le côté de la salle, avec une bonne pinte en main. De toute façon, l’ambiance est posée, alors autant attendre que ça monte.
On se fraie un passage entre les spectateurs déjà bien installés. « T’es sûre ? On ne pourra plus revenir avec tout ce monde. » « Oui, t’inquiète. » Spoiler : il n’avait pas tort. Mais franchement, on n’était pas prêts pour la suite.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Le miracle commence là, pendant qu’on trinque, un peu en retrait. Devant nous, ça s’agite. Les gens dansent, bougent, ça chante même. Sur scène aussi, un truc est en train de se réveiller. La tension monte. Et d’un coup, on se regarde avec Jean-Yves : “Attends, il se passe un truc là, non ?” Clairement oui.
Sa guitare – qu’elle change presque à chaque morceau grâce à son assistant tatoué et tressé – est une véritable extension de sa main, un prolongement d’elle-même, de son énergie, de sa rage, de son groove. Cette petite nana, toute mimi, tout en style et en présence, déchire littéralement tout sur ses solos. Et ce n’est pas juste joli. C’est fort, c’est brut, c’est habité.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Elle n’a pas seulement une voix de dingue, capable de grimper, de descendre, de glisser, de râper selon l’humeur du Blues Rock qu’elle façonne. Elle a cet instrument, cette guitare qu’elle maîtrise à un niveau qui laisse bouche bée. Et là, pour moi, les mots “girl power” prennent tout leur sens. Parce que cette fille-là, elle te fait oublier tous les clichés du Rock au masculin. Elle écrase n’importe quel mec, sans effort, juste avec sept notes et un feeling de l’espace.
Elle me touche. Elle touche tout le monde. On est tous suspendus à ses cordes. Vocales, bien sûr… mais surtout instrumentales.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Je ne vais pas vous faire la liste des titres, parce que j’ai vite arrêté d’essayer de suivre et de toute façon, je ne les connais pas. Je me suis laissée emporter. Par le son, l’énergie, par cette Amérique rugueuse, chaude, électrique, celle des bars Blues crasseux et des scènes Rock vibrantes. La salle est petite, oui, mais je ne crois pas qu’il y ait eu une seule personne qui ne se soit pas laissée happer. Tout le monde savait. Enfin… sauf nous.
Mais voilà, toute bonne chose a une fin. Le set s’arrête sur des remerciements, quelques petites phrases en anglais bien du Sud, avec ce charme à l’américaine qu’on adore. Elle nous dit qu’elle nous aime, qu’elle est ravie, et franchement, le public aussi. Evidemment qu’on ne bouge pas. Evidemment qu’on ne croit pas une seule seconde que c’est fini. Alors ça crie, ça siffle, ça tape dans les mains, la salle vibre encore d’énergie. Et évidemment, elle revient. Un dernier morceau, une dernière montée en puissance, une dernière décharge de guitare et de voix chaude. La salle se chauffe une ultime fois.
SAMANTHA FISH au Transbordeur
Puis là, c’est bien la fin. Les applaudissements sont sincères, intenses, nourris. On sent la gratitude, l’admiration, la claque qu’on vient de se prendre. Elle salue, sourit, ils remercient à nouveau et les lumières se rallument doucement. On finit nos bières en silence, les dernières notes résonnent encore et on attend que la foule se vide, que l’euphorie redescende. On prend alors tranquillement le chemin de la sortie.
Je ne vais pas vous mentir : je ne vais pas me mettre à acheter toute sa discographie ni à passer mes soirées à écouter du Blues… Mais waouh, le show était bien plus fort que je ne m’y attendais ! Belle soirée, belle découverte et belle énergie. Alors si un jour vous voyez passer SAMANTHA FISH en concert : foncez. C’est d’la balle.
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Commentaires fermés sur EMERALD MOON, The Sky’s the Limit
Chronique By HI’TWIST
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EMERALD MOON – The Sky’s the Limit
Label : Start Me Up / Inouie Distribution
Sortie : 13 juin 2025
Dès les premières notes de « Rock n’Roll Soul », on tombe dans l’esprit du Dirigeable ; je pense même au HEART des sœurs WILSON. Beau refrain qui t’accroche avec ce Classic Rock classieux et de très bonne facture. Avec « What you’re told », on explore, avec ses riffs et ses superbes envolées de guitares « lizziennes », les terres de la verte Erin. Le rythme est maintenu avec le très bon « Bad Moon » et toujours ces petits clins d’œil (influences) à THIN LIZZY.
VANESSA, au chant, développe une palette de vocalises, confirmé avec le bluesy « Shinking Violet (part 1) » Et c’est sans compter avec la dextérité de FABRICE DUTOUR et MICHAAL BENJELLOUN, sans oublier la grosse rythmique avec FRANCOIS C. DELACOUDRE et LAURENT FALSO (à la batterie).
On explore un peu plus avec « Show me Your Colours », petit clin d’œil à KRAVITZ mais aussi « Devil Woman » et son rythme d’enfer. Et là, on arrive au beau, au magique « Worry ». VANESSA possède une voix pour chanter le Blues mais pas que ! Ce titre me touche, c’est l’apothéose avec cette montée en puissance.
On se calme avec le beau « When there’s a Will, there’s a Way » ; je pense alors à MELISSA ETHERIDGE. A nouveau, de belles envolées de guitares « liziennes » sur le titre « The Sky’s the Limit » ; j’adore !
Le voyage sur la Lune est sur le point de s’achever avec « Cruel to be Kind », si Rock ; ah toujours ces envolées si jouissives de guitare. Déjà on se quitte avec le superbe « Hummingbird waiting for You », ces si jolies notes de guitare sous la voix de VANESSA qui nous transportent. Une totale réussite, tout comme cet album, 1er opus d’EMERAL MOON.
En quelques mois, les sorties de HEART LINE, YANN ARMELLINO, PATRICK RONDAT et EMERALD MOON, confirment la bonne santé musicale de la scène Rock française actuelle et sa capacité à se projeter même à l’international. Il ne me reste plus qu’à les découvrir sur scène mais ce n’est pas gagné avec mon agenda de Ministre… du Rock !!!
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Commentaires fermés sur THE SPEAKER WARS, The Speaker Wars
Chronique By TI RICKOU
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THE SPEAKER WARS – The Speaker Wars
Label : Frontiers Music
Sortie : 30 mai 2025
THE SPEAKER WARS est le nouveau groupe de STAN LYNCH, batteur et fondateur de TOM PETTY AND THE HEARTBREAKERS. Pour THE SPEAKER WARS, c’est JON CHRISTOPHER DAVIS qui a le poste de chanteur.
Et musicalement, allez-vous me dire avec raison ? Bah, on va dire que c’est du Rock, Blues, et que ce n’est pas trop éloigné des HEARTBREAKERS. On a une voix plus grave, plus blues aussi.
Alors pourquoi je le chronique cet album ? Mais tout simplement parce que je suis ouvert sur le Blues Rock quand c’est bien joué, bien fait et pas chiant. « Chérie, arrête de rigoler, je sais que pour toi le Blues, c’est forcément chiant (sniff) ».
Bon OK, il y a quand même beaucoup de ballades. Même belles, c’est quand même des ballades ! Et trop de ballades tuent la ballade. En plus maintenant, j’ai le bourdon (non, pas le bourbon, bananes !)… 2 pics.
P.S. : attention, écoute déconseillée au volant, risque de somnolence élevée.
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Commentaires fermés sur RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Vendredi 09 mai 2025 à Barberaz (73)
Chouette, c’est la fin de la semaine et déjà un nouveau concert en perspective ! Ce soir, c’est en couple que je me rends chez mes voisins savoyards, mon copain Steve*74 ayant décidé de me laisser partager un nouveau concert seul avec ma chère et tendre. Alors que le temps a été instable toute la journée, c’est sous un soleil radieux et un petit 18 degrés que nous partons en direction de Barberaz dans mon antre préféré, le Brin de Zinc.
Mais en mai fait ce qu’il te plaît, comme le dit le proverbe et le temps a décidé de nous prendre au mot. Nous arrivons ainsi sous un joli crachin et une perte de cinq degrés. Mais remboursez !!! Ah non c’est vrai, j’ai une accred’…
Report by SEB 747 – Photos : SEB 747 et NATH
En plus, c’est un concert que je veux absolument faire et qui a été reporté cet hiver. Un proverbe gascon dit ceci : “Petite pluie de mai fait plaisir à tout le monde”. Ouais ben moi, ça ne me fait pas plaisir. Et puis en plus, le groupe de ce soir n’est pas gascon, mais héraultais.
Enfin bref, passons. C’est donc légèrement mouillés par un petit crachin qui avait bien caché son jeu que nous arrivons devant les portes. Là, on nous annonce que le concert est full. Pas trop le temps de discuter avec les copains, il y a une foule bien compacte et il faut arriver à trouver de la place devant les planches. Evidemment, ce n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la grimace et donc nous arrivons à nous faire une petite place.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Une première remarque me vient à l’esprit : les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, le groupe que je vais voir ce soir est composé de cinq membres et étant donné la taille de la scène, je pense qu’ils vont être serrés. D’autant plus que je constate qu’un gros clavier sur le côté droit laisse peu de place. On devine déjà l’emplacement des musiciens. Quand on regarde en face de la scène, trois guitares sont exposées sur la gauche et une basse à droite cachée derrière l’énorme clavier. Il y a même un gong sur le kit de batterie. Une telle configuration est-elle le signe d’un gros groupe ? Du moins, elle en a l’apparence.
Devant les planches, il y a peu de connaissances. Certains copains sont là, mais les piliers habituels du Brin de Zinc sont un peu plus en retrait ou absents. En attendant, des classiques de Blues sont diffusés dans le Brin de Zinc afin de faire patienter les nombreux spectateurs. Ai-je besoin de vous rappeler que le concert affiche complet ? Comme chanterait un certain Patrick S. “Ah, qu’est-ce qu’on est serrés au fond de cette boîte !!”.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
21h et beaucoup de poussières plus tard, le groupe monte enfin sur scène. Le public commençait à s’impatienter et certains spectateurs semblent chaud comme la braise. “Bonsoir à tous ! Il y a du monde ce soir”, annonce tout sourire JESSYKA AKE, la chanteuse pendant que LAURENT GALICHON à la guitare, SERGE AUZIER derrière ses claviers, PIERRE CORDIER le bassiste, et NIKO SARRAN, le batteur, s’installent à leur place. “Avant tout, nous aimerions dédiés ce show à Cédric un ami proche”, nous dit la chanteuse en levant les yeux au ciel. Voilà qui plombe un peu l’ambiance avant le premier titre.
Cependant, dès les premiers accords de “The Shadows”, nous sommes tout de suite mis dans le bain. Le groupe n’est pas venu se lamenter et frappe fort d’entrée de set avec son Blues Rock teinté de Hard Rock 70’s bien rentre-dedans, comme si LED ZEPPELIN et DEEP PURPLE avaient fusionné.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Les points sur les I, les Haricots Rouges nous les mettent dès le second morceau, “Gonna Dance” où JESSYKA demande déjà au public de mettre toutes les mains en l’air. C’est complètement dingue comme ambiance. JESSYCA est une vraie frontwoman. Elle danse tout le temps et sourit en permanence. Elle vit sa musique et semble prendre un pied monumental sur scène. Et que dire des autres musiciens ? PIERRE est la force tranquille du groupe, en retrait (forcément étant donné la place) mais toujours en groove et en rondeur. NIKO est un batteur incroyable, il a une touche unique et créative qui impressionne. SERGE quant à lui nous sort des accords incroyables et a une façon de jouer très particulière, faisant passer régulièrement la paume de ses mains sur les touches.
Cependant, outre JESSYCA et son timbre groovy, celui qui m’impressionne c’est bien LAURENT qui, même s’il ne bouge pas énormément, laissant la place à sa chanteuse, fait pleurer sa guitare en produisant des riffs tranchants dans le vif. Le Blues Rock pimenté de Soul et de Funk des Occitans est absolument génial et j’adore leur musique. D’autant plus que cette fois-ci, les lumières sont au top et le son est nickel.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Un riff dévastateur, une nouvelle fois de LAURENT, sur un chant hanté de JESSYCA et nous voilà avec “Same Old Story”. Le public est de nouveau sollicité et frappe des mains sur “Gone In the Sand” qui s’enchaîne avec “I’m Done”. JESSYCA est toujours au top et n’a toujours pas baissé son niveau d’énergie. Lorsqu’elle ne chante pas, elle danse et joue avec LAURENT qui enchaîne les solos. Ce cocktail bouillonnant de Rock, de Blues et de Groove qui embrase la scène est totalement enivrant. Je n’en perds pas une goutte.
Ce qu’il y a de génial avec les RED BEANS AND PEPPER SAUCE, c’est que chaque titre est un brûlot de Classic Rock fusionné avec de la Soul. De “Another One” et son solo inspiré par ZAPPA, en passant par « Show Me Your Love” et son chant nuancé puis par “Another Way”, les morceaux défilent et continuent à cogner sévère tout en restant sexy. Et notamment avec le sublime “Woman” que la chanteuse dédicace à toutes les femmes dans la salle.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
JESSYCA disparaît de la scène juste après ce morceau, laissant ses camarades attaquer un instrumental légèrement psychédélique qui fait la part belle à la batterie et aux claviers. C’est à cet instant qu’on découvre l’étendue du niveau technique des musiciens. Sur la fin du titre, LAURENT rejoint musicalement ses camarades pour nous interpréter un petit “Eruption”, d’un certain EDDIE V.H. légèrement dissonant, comme me le dira un spectateur. Cependant comment blâmer LAURENT, lorsqu’il s’attaque à un tel monument quand on sait que, pour ceux qui ont eu la chance de voir VAN HALEN en live, ce qui n’est pas mon cas, le légendaire guitariste n’était pas non plus toujours au summum.
Lorsque JESSYCA remonte sur scène, le groupe tout entier finit par un “Whole Lotta Love” de LED ZEPPELIN de toute beauté. A partir de cet instant, je commence à perdre le fil. Je suis tellement dans l’ambiance que j’en oublie presque de prendre des photos. Les morceaux qui défilent sentent incontestablement le Groove et le Funk, mais ont un parfum bien Rock. Le groupe héraultais n’hésite pas à lâcher les chevaux – et les cheveux aussi, laissant apparaître la très longue crinière brune de la belle et douce JESSYCA – avec le très Rock et féroce “What Happens In Vegas” qui semble mélanger le son d’URIAH HEEP et de LYNYRD SKYNYRD. Celui-ci a été précédé de l’épicé Southern Rock, “Hel”.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
On frôle parfois le Stoner, parfois le Funk tout en restant Blues et je reste coi devant cette indiscutable facilité musicale, telle une bonne vieille confiture maison diablement addictive. “My Holy Guest”, la ballade de service vient calmer les ardeurs avant de reprendre de plus belle avec “No Cross” et “Half World Changeling” pour finir sur “Lock You Down”.
“On vous laisse comme ça ? Non ? Vous en voulez encore ?”, demande LAURENT. “Vous n’avez pas soif ?”, renchérit-t-il. “On boira plus tard”, rétorque un spectateur. Les Bitero-Montpelliérains concluent donc avec “I Want to Take You Higher”, une reprise furieuse du tube de SLY AND THE FAMILY STONE.
Et c’est la fin du show. Nos copains remercient le public et commencent à plier bagage. Oui, mais voilà, nous sommes au Brin de Zinc, et au BDZ on en reveut encore ! D’autant plus que certains spectateurs ont lu la setlist qui comporte un titre de plus. “Vous en voulez encore une autre ?”. Evidemment qu’on en veut une autre, c’est trop bon ! Et c’est avec un “Ace of Spades” d’un certain MOTORHEAD, en version Blues Rock et vraiment surprenante, que se clos cet incroyable set.
RED BEANS AND PEPPER SAUCE au Brin de Zinc
Mais quelle claque avons-nous pris ! Je ne m’attendais pas à ça ! Bon, d’accord, le son était au top ainsi que les lumières, ce qui apporte un plus, mais la passion et la générosité musicale des musiciens a fait tout le reste.
Voilà, les lumières se rallument, et c’est terminé après presque deux heures de show. Le groupe rejoint son public pour partager une bière et discuter musique bien évidemment. Il se fait, comme souvent, dévaliser son stand de merch’ où il y a plein de goodies et notamment un superbe éventail avec le logo du groupe que JESSYCA utilisait régulièrement sur scène.
Un grand merci à Thomas pour cette belle découverte. Un conseil, si le groupe ne passe pas très loin de chez vous, n’hésitez pas une seule seconde, surtout si vous aimez le Classic Rock teinté de Blues et de Funk.