Samedi 05 juillet 2025 à Knislinge (Suède)

J’ai un peu traîné, j’avoue ! Et comme j’ai quasiment une heure de route entre ma pension de famille et le site du TIME TO ROCK, je rate malheureusement BONAFIDE. Gros regrets car c’est vraiment un bon groupe et que j’avais envie de les voir. J’en vois un qui rigole, jaune, c’est Ti-Rickou qui, lui, a eu la chance de voir ce groupe plusieurs fois en live.
Report HI’TWIST – Photos : HI’TWIST et DOC OLIVIER VINYLESTIMES

Bref, ce n’est qu’à 13h45, et avec une météo très incertaine, que je m’installe devant la scène Rock Kommander pour le début de RIOT V. C’est marrant, il y a des groupes maudits pour moi et RIOT en fait partie ; j’aurais pu les voir plein de fois mais je les ai ratés tout autant de fois. A l’époque, on ne les voyait pas en Europe et ce n’est qu’avec les dernières formations qu’ils tournent dans les fest.
Et ce que je vois et que j’entends aujourd’hui, c’est vraiment bien ! Alors oui, il n’y a plus Dans le groupe de membres originaux mais on a quand même Don VAN STAVERN à la basse et Mike FLYNTZ à la guitare qui en font partie depuis les années 80.




RIOT V a un super chanteur en la personne de Todd Michael HALL, même si – à ce qu’on m’a dit – il semble qu’il oublie quelques paroles, et ça joue. Je ne suis pas un fin connaisseur de leur discographie mais ça reste un groupe culte et c’est un plaisir d’entendre des titres hymnes comme « Fire Down Under » ou « Swords and Tequila ». Et on a de la référence dans le public qui est un public de connaisseurs.
En tout cas, ils font vibrer dans l’enceinte du festival un Heavy Metal mâtiné de Power Metal que j’apprécie, de même que le public qui leur fait bon accueil.

15h00. C’est au tour de la Française LAURA COX de nous montrer ce qu’elle sait faire. Là aussi, je n’ai jamais eu un agenda qui correspondait avec son passage dans ma région. Et dire qu’il a fallu que je vienne en Suède pour enfin assister à un de ses shows ! Laura nous dit qu’ils ont eu des problèmes d’avions, (on est toujours en pleine grève des aiguilleurs du ciel en France) et qu’ils sont arrivés juste à temps pour leur passage.
Sacrée fille que cette Laura ! Elle a 3 albums à son actif et elle s’est entourée d’une bonne bande de musiciens. Il y a, à l’évidence, beaucoup de complicité entre eux.






Le public qui a dû faire un choix entre LAURA COX et AMBUSH apprécie et comme il y a pas mal de têtes blanches devant la scène, je suppose que ce sont les plus anciens qui ont fait le choix de venir la soutenir.
Le groupe nous assène un Hard Bluesy très sympa et bien rentre-dedans.
On sent quand même la jeune femme très stressée. Bon, à la fin du set, elle semble moins stressée et plutôt contente. Moi, j’apprécie leur prestation de bout en bout. Je suis super content de l’avoir vue. Chapeau !

16h15. ECLIPSE monte sur scène. C’est un groupe suédois « We are ECLIPSE. We are from Göteborg ! » qui a très bien marché à son démarrage mais qui depuis, de l’avis général, tourne un peu en rond. Je les revois à un mois d’écart après le SUMMERSIDE FEST en Suisse.
Là, ils ont repris du poil de la bête et ils ont la pêche. Est-ce dû au fait qu’ils ont recruté Adde MOON, l’ancien batteur de HARDCORE SUPERSTAR, qui s’avère très populaire auprès du public ? Le guitariste chanteur et le bassiste s’amusent bien et se croisent sans arrêt. Ce bassiste, qui a remplacé son frère, a apporté lui aussi un côté fou-fou vraiment agréable au groupe.
Erik MARTENSSON a une façon de chanter et de jouer de la scène bien à lui et il est très convaincant.








Le jeu de guitare est rapide, la batterie puissante et les refrains sont hyper accrocheurs, ce qui est indéniablement la grande force d’ECLIPSE. Ils ne sont pas simple à photographier parce que ça bouge tout le temps. En un mot comme en cent, ils font le show. Le public est en joie car leurs morceaux sont très fédérateurs et le groupe se nourrit de son énergie.
Ils ont un morceau un peu celtique que j’apprécie bien. On a droit à une version acoustique de « Battlegrounds » qui laisse planée une émotion certaine dans la fosse. J’irais presque de ma petite larme, tiens ! Ah non, c’est la pluie…
ECLIPSE finit par « Viva Victoria » sous un soleil retrouvé avec un public acquis à sa cause. Beaucoup de plaisir avec cette prestation.

17h45. Le groupe suivant, WYTCH HAZEL, est un groupe anglais qui nous vient de Manchester et qui pousse à son maximum l’excentricité avec ses tenues blanches très théâtrales. On voit des croix qui semblent collées au Chatterton noir sur les guitares et un « Jésus » dans le même style, mais en blanc, au dos de l’une d’elle. On a aussi des nappes d’autel posées sur les amplis et ça, j’avoue que ça me laisse un peu perplexe…
Ils jouent un Heavy Metal des années 80 qui intègre un son teinté des sonorités des années 70. Et une chose est sûre : leur musique s’installe tambour battant dans le cœur du public qui leur réserve un accueil chaleureux et plein d’enthousiasme. Un groupe à suivre.

En même temps que WYTCH HAZEL, il y a KORPIKLAANI sur la scène Falcon, j’y fais donc un saut. C’est un groupe de Folk Metal finlandais qui s’inspire de la musique Folk finlandaise. Je ne les ai jamais vus et ce n’est pas faute qu’ils ne passent pas en France car on a rarement une année sans qu’ils viennent. Le vieux briscard aux pieds nus, c’est assez délirant. C’est clair que c’est un groupe à voir en fest, surtout que ça bouge beaucoup sur scène.
Le public semble partagé entre les fans qui sautent dans tous les sens et hurlent leurs chansons et ceux qui attendent de voir mais le groupe n’en a cure et KORPIKLAANI réalise une belle performance. C’est un bon intermède, même si à mon avis l’heure a été mal choisie pour le passage de ce groupe. Au final, je suis de loin.
Au TIME TO ROCK, tu navigues entre les 3 scènes et elles sont assez éloignées, il est donc temps que j’aille prendre des forces. Le choix des stands de restauration est assez large et les bières sont bonnes. Je vais donc de ce pas manger un bout et profiter des plaisirs gustatifs que la Suède nous propose.

18h55. C’est au tour de Y&T de monter sur scène. Le parterre de la Rock Kommander est blindé. Je les attends fortement. Pas de chance, juste quelques secondes avant qu’ils commencent, le déluge s’abat sur nous. En Suède, tout le monde semble habitué à la pluie et les gens sont bien équipés, les ponchos sont de sortie. Du coup, ils restent devant la scène tandis que moi je vais me réfugier dans un stand de patches (la Suède, c’est le pays de la veste à patches) et de T-shirts. Je regarde le concert de là pendant un bon quart d’heure avant de m’avancer à nouveau quand l’accalmie survient.
Les Y&T nous offrent un super show malgré les conditions météo. Dave MENIKETTI est une vraie légende ; il a la voix, le sourire, la guitare et l’humour. Il a un sens de la mélodie qui plait en plus à beaucoup. Le groupe forme une bonne équipe. Le bassiste a changé depuis la dernière tournée où je les ai vus et il fait le show lui-aussi. Le guitariste est cool, il a le sourire. Le batteur est le même qu’il y a 5 ans. L’ensemble dégage une belle énergie.












Le groupe reprend ses grands standards. Leurs hymnes sont vieux de 40 ans mais ils sont intemporels. Ils reprennent même « Summertime Girls » ! Ce groupe a trop d’excellentes chansons et les 80 minutes qui leur sont octroyées vont passer très vite.
A la fin, on a droit à « Rescue »… Quelle voix !
Ce set des Y&T est un super moment. Ils nousont concédés une performance sans égale. Les gens sont aux anges. C’est un des grands moments du TIME TO ROCK.

20h30. Il est l’heure pour STRAY de venir sur scène. Notre bien-aimé rédac’ chef m’a particulièrement vanté ce groupe et je ne suis même pas sûr qu’il ne m’ait pas menacé des pires catastrophes si je le loupais. Je vais donc être prudent. Il se trouve qu’en plus, fait du hasard, j’ai rencontré hier Helena qui les gère (ainsi que PRAYING MANTIS, PAT TRAVERS, GOMEZ…) et elle aussi m’a vanté ce groupe.
Et d’entrée de jeu, c’est tellement bien que je décide de faire l’impasse sur FIREWIND qui passe en même temps. En plus, eux, je les ai déjà vus.







STRAY, c’est un groupe anglais plutôt ancien parce qu’il existe depuis… 1966. Eh oui ! Leur dernier album « About Time » annonce d’ailleurs la couleur avec le titre « I am » qui dit : « I am a Lion, I am a Tiger, I am a Rock and Roll Survivor”. Le chanteur a beaucoup d’humour et une voix de malade… bon, bien colorée seventies la voix. Il est humble et sympathique à la fois. En plus, il a une de ces dextérités en tant que guitariste… Je prends une de ces tartes ! C’est du sérieux.
Les intermèdes sont super sympas. Ces mecs ont un talent fou, les compos sont géniales et je craque sur le guitariste chanteur qui est vraiment un guitariste de folie.

Le groupe nous fait partager un son d’orgue Hammond qui lui confère une saveur unique et qui illumine leur Hard Rock Boogie. C’est vraiment bien et c’est rare parce qu’on les voit peu. Le public, restreint car la majorité des festivaliers a visiblement préféré aller voir l’autre groupe, est enthousiaste.
Et ce n’est pas le long « I Believe it » avec son intro au clavier qui va changer la donne. Le groupe nous quitte sur « All in your Mind », titre qui a été repris par IRON MAIDEN (oui, Monsieur !) et sort de scène sous les acclamations. Les Londoniens ont vraiment fait forte impression ce soir !

21h45 arrive et c’est maintenant NESTOR qui déboule sur scène. Et d’entrée de jeu, ils nous font un grand show. Ce sont des Suédois qui jouent en Suède et ça se sent. Je comprends l’engouement pour ce groupe parce qu’ils excellent dans leur domaine mais là, avec la pyrotechnie, ça pète de partout, c’est trop. Mais, je le redis, les Suédois adorent ça.
En plus, il se remet à flotter ! Sauf que là, les gens ne bougent pas de devant la scène et il m’apparait que beaucoup de gens sont venus spécialement pour eux ce soir.





Moi, je les attendais aussi mais j’ai une petite déception. Ils viennent d’un truc genre « La nouvelle star », ils ont de belles mélodies, des morceaux très accrocheurs auxquels j’accroche aussi mais c’est un peu trop facile. Ca me fait penser à du ASIA ou à du TOTO mais en plus gentil. Ca ne fait pas vrai groupe et c’est pas mal surjoué. Ils ont des looks (avec des bretelles) mais se révèlent assez maniérés.
Et plus le show avance et plus j’ai l’impression de voir un groupe monté de toutes pièces. C’est agréable à écouter et à voir mais c’est un peu trop soigné, bien trop rôdé, ça manque d’une vraie spontanéité rock and roll. Ils sont bons, ça c’est sûr, mais ils leur manquent une âme tout simplement.

23h30. Là, je commence à être bien naze. En plus, la pluie a, à nouveau, repris mais en Suède, le temps ça va très vite. C’est maintenant l’heure du passage de DIRKSCHNEIDER. On fête les 40 ans (42 en fait) de « Balls to the Wall » et le backdrop l’affiche haut et clair. Perso, je voulais le voir mais Udo DIRKSCHNEIDER, c’est finalement un peu « Papy ACCEPT ». Même a 73 ans, il a toujours sa voix et même si ce n’est pas ma tasse de thé, j’apprécie.
Les fans d’ACCEPT sont là, bien-sûr mais il y aussi des gens qui semblent être venus parce qu’ils ont vu de la lumière et qui découvrent que DIRKSCHNEIDER est l’ancien chanteur d’ACCEPT… Si, si, je vous assure !




Udo domine toujours la scène. C’est une forte personnalité et on le ressent. Je suis surpris par son humour pince-sans-rire. Il communique pas mal entre les morceaux et nous lance ses petites plaisanteries sous le regard hilare de son fils Sven qui officie ce soir à la batterie.
Le public est présent et bien présent. Il scande les morceaux et chante à tue-tête ces refrains qui sont entrés dans l’histoire de notre musique. Quel enthousiasme ! Je suis littéralement porté par cette ferveur et quand arrive « Princess Of The Dawn », le parterre devient comme fou.

C’est en beauté avec « Burning » que DIRKSCHNEIDER clôture cette 2e journée de festival.
C’est fini. J’ai acheté ce matin des chaussures de pluie étanche et un poncho et même si ça m’a mis en retard, j’ai bien fait. Bon investissement vu le temps. Bonne nuit, les amis. Moi je vais m’effondrer dans mon lit douillet.
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