Dimanche 06 juillet à Knislinge (Suède)

C’est déjà le 3e jour du TIME TO ROCK ! Evidemment, je traînasse, question de profiter de mon séjour en Suède (le 3e en peu de temps) et évidemment j’arrive un peu tard sur le site.
J’avais regardé la météo qui annonçait qu’à cette période de l’année, le ciel était généralement dégagé, voire si on n’avait pas de chance, partiellement nuageux… On a vu ce que ça donnait hier avec les trombes d’eau qu’on s’est pris sur la tête. M. Météo suédois, je ne te croirai plus jamais… mais je croise les doigts !
Report et photos : HI’TWIST

Il est un peu avant 15h00 lorsque j’arrive sur le site. Je passe faire un tour devant la scène Pirate Rock car JAY SMITH, un artiste que je ne connais pas s’y produit. Tout ce que je sais c’est que le Monsieur est Suédois et qu’il a gagné Swedish Idol en 2010. Ce qui fait un bail quand même.
Et je trouve ça bien. Il a une voix chaleureuse et le groupe est plutôt sympa pour un démarrage de fest (enfin pour moi parce qu’il y a eu 3 groupes avant). Je pense que j’irais jeter une oreille sur ce qu’il a produit question d’approfondir le truc.

Je pars rapidement vers la Falcon Scene pour le concert de COBRA SPELL qui a lieu en même temps. Ce groupe-là, je l’ai déjà vu. C’est un groupe hollandais de Heavy composée de quatre filles avec un unique représentant de la gente masculine à la guitare.
Leur album « 666 » est bien représenté avec un chant clair agréable et Kris VEGA pousse régulièrement la voix d’une manière assez convaincante.




Musicalement, c’est bien, de bonne facture mais pour moi, ils jouent beaucoup sur le côté sexy du staff féminin. Il y a, du coup, trop de clichés, c’est trop théâtral, mais ça reste divertissant.
Pourtant, si tout est réuni pour en faire un groupe qui cartonne, il manque un je ne sais quoi à ce groupe et, même si ça bouge pas mal sur scène, ils ne réussissent pas à m’emmener complètement. Ce qui ne semble pas être le cas du public où les mecs sont sur-représentés aux premiers rangs. What a surprise !

16h15, je suis aux taquets parce que c’est DARE qui est maintenant annoncé. Je suis bien fan de ce groupe mais la dernière fois que j’ai eu la chance de le voir, c’était il y a 4 ans (un bail) à Aarburg, en Suisse alémanique. Mais cette année, il fête ses 40 ans donc ça devrait avoir encore plus le coup.
Et ça commence tout de suite très fort ! Ca a une de ces patates… Ce qui est génial, c’est que Darren WHARTON est ultra dynamique sur scène et qu’il emmène les musicos tout le long du concert avec sa joie d’être sur scène. C’est super. Waouh, quel plaisir ! le bassiste est pareil et, à vrai dire, seul le clavier est en retrait. Vinny BURNS fait ses solos et vient se mettre dans la lumière.
















Ils nous jouent tous les standards de DARE. J’ai lu quelque part qu’un album Best Of allait sortir. Bonne idée. On va avoir droit à 14 titres très Hard Mélodique, même si le dernier album est un poil plus celtique. Et qu’est-ce qu’elles sont belles ces mélodies….
Le public est assurément un public de fans. Leur premier album « Out of Silence » était une référence de Hard FM et malgré le temps passé, il reste une référence. C’est ainsi qu’après « We don’t need the Reason » (de l’album « Blood from Stone »), le titre le plus Heavy de leur répertoire, on a droit à « Abandon ». C’est marrant, je m’attendais à ce titre en fin de set vu qu’il est probablement leur morceau phare mais non.




Darren WHARTON, qui a été clavier de THIN LIZZY, rend hommage à Phil LYNOTT et joue sur une espèce de synthétiseur portable, avant que le claviériste de DARE ne prenne le relais.
On a un gros show de DARE aujourd’hui. J’adore ! C’est vraiment super. Pour moi, c’est vraiment un groupe à faire tourner, c’est dommage qu’ils soient rares en France. Moi, j’ai de la chance, je les revois bientôt au Waldrock Open Air en Suisse, et en concert gratuit en plus !

J’ai un petit quart d’heure pour me rendre à la Falcon car UK SUBS s’y produit à 17h45. J’ai très envie de les voir d’abord parce que c’est l’un des plus vieux groupes de Punk encore en activité et que ça reste un des groupes survivants du mouvement Punk initial.
Après, voilà, ce sont des papys – Charlie HARPER, fête ses 80 ans cette année. On a cet homme vieillissant qui tonitrue dans son micro en buvant des bières. C’est folklo. Il y a pas mal de punks devant la scène mais de mon humble avis, ça se regarde, sans plus. C’est un peu comme les SEX PISTOLS, ils sont usés.
J’ai voulu voir et malheureusement, ce que je constate c’est qu’ils tournent juste pour la forme.

19h00, c’est l’heure de OOMPH! Et là, c’est le déluge ! Je me retrouve du coup devant la scène (je suis bien équipé) et le public qui ne s’en laisse pas compter par la pluie leur fait un accueil de folie.
On a droit à un show magnifique, à la RAMMSTEIN. Ca chante, ça danse, c’est du vrai délire. Quel plaisir de les prendre en photo ! Je m’éclate comme un petit fou.
Ils ont des rythmes bien à eux, prenants. En ce qui concerne la présence scénique, on a un côté froid avec du noir. Ca ne bouge pas mais c’est le côté indus.








Le chanteur est visiblement de l’accueil que vient de lui réserver le TIME TO ROCK, il descend même dans la foule et les fans le porte triomphalement. Moi, je prends le risque de les suivre en protégeant comme je peux mon appareil photo.
OOMPH! a été pour moi une belle surprise, dans un style différent de mon style de prédilection mais j’ai beaucoup aimé. Je ne m’y attendais pas.

20h30, je retourne à la Falcon pour les QUIREBOYS.
Pour la petite histoire, SPIKE a été viré des QUIREBOYS et il a remonté un groupe du même nom. Du coup, on s’est retrouvé pendant quelques années avec deux QUIREBOYS qui tournaient chacun de leur côté. Finalement, les autres QUIREBOYS ont fini par changer de nom, SPIKE ayant eu gain de cause.



Mais parlons musique ! C’est Rock n’Roll, c’est vraiment bien, j’adore. Ca tient méchamment la route en plus. Ils ont une touche Hard Rock n’Roll et le piano apporte un côté très américain à leurs mélodies.
SPIKE a une présence incroyable sur scène. C’est un grand monsieur. Le public est un public de connaisseur et les gens connaissent les morceaux et les reprennent. C’est chouette. Dommage qu’une fois de plus, la pluie ait un peu gâché la fête.

21h45. Je retrouve MICHAEL SCHENKER pour son show. C’est la 2e fois que je vois le groupe en peu de temps. C’est toujours aussi bon.
SCHENKER est toujours statique même s’il parle de temps en temps et Erik GRONWALL est, lui, une vraie pile électrique. Il a une présence incroyable et c’est un vrai bonus pour ce groupe auquel il apporte une fraîcheur indiscutable.
Il y a Steve MANN, le guitariste en second qui est revenu. Le bassiste est un vieux briscard qui assure le show.














Pour le registre, c’est du 100% UFO. Fabuleux ! Et en plus, c’est magnifiquement bien chanté par Erik GRONWALL. Petit temps de surprise quand, à peine au quatrième morceau, c’est « Doctor, doctor » qui arrive. Il fallait oser faire un tel hymne si tôt ! Evidement, la foule est en délire.
Erik prend la guitare acoustique pour deux morceaux pendant le set, « Out in the Street » et « Love to Love » et c’est très classe.

Les gens sont venus pour Michael SCHENKER et ils ont eu leur dose. Quel guitariste ! Quel talent ! Même en l’ayant vu de nombreuses fois, je retombe à chaque fois sous le charme.
« Rock Bottom », « Shoot, Shoot » et on termine le set avec « Too Hot to Handle » pendant lequel JOE LYNN TURNER monte sur scène et après avoir fait une accolade à Michael, son vieux compère, chante avec Erik GRONWALL.

23h30. Encore une fois, j’ai un choix difficile à faire avec PRAYING MANTIS sur la Pirate Rock et JOE LYNN TURNER sur la Falcon. Je décide de commencer par PRAYING MANTIS.
C’est hyper pro avec un chanteur de folie ! Ca joue, c’est mélodique, c’est puissant. Je m’éclate et je ne suis pas le seul. Merci d’être là, messieurs, surtout quand on voit qu’on a une figure comme JOE LYNN TURNER sur l’autre scène.











J’avoue que je ne connais pas assez PRAYING MANTIS. Formé à Londres en 1973, le groupe – dont les frères TROY sont les pivots – a sorti 12 albums au cours de ces 50 dernières années.
Moi, je voulais les voir parce que c’est une référence mais au final, je n’ai pas envie de me décrocher de la scène tellement c’est bien. Ca fait plaisir de voir des groupes comme ça, issus de la NWOBHM (voire un des groupes fondateurs du genre), qui apporte une telle richesse sur scène.
En plus, ils ont de l’humour et ils ont du plaisir à jouer. Ca fait vraiment groupe soudé. Je le redis, c’est vraiment bien.

A la fin du set de PRAYING MANTIS, je bascule vite vers l’autre scène pour voir la fin de JOE LYNN TURNER. Ce chanteur est un artiste hors norme. Il a marqué l’histoire du Rock, que ce soit au sein de RAIBOW, d’YNGWIE MALMSTEEN ou de DEEP PURPLE et j’espère quand même pouvoir en apprécier quelques titres.
Malheureusement, j’arrive trop tard et je ne vois que « Long live Rock n’Roll », même si j’ai suivi le titre précédent pendant le trajet. JOE LYNN TURNER joue ce soir avec des musiciens locaux. Il commence à être usé lui aussi mais c’est magique.
Et c’est ainsi que ce termine cette 3e journée bien pluvieuse.
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