Lundi 07 juillet à Knislinge (Suède)

Et de fil en aiguille, bon an mal an, entre moments pluvieux et d’autres moins, on arrive au quatrième et dernier jour du TIME TO ROCK… Bref, on est lundi mais toujours pas un « lundi au soleil »… Mais comme on le sait : « c’est une chose qu’on n’aura jamais », donc j’en prends mon parti…
Et surprise en arrivant sur le site qu’on aurait pu penser quelque peu déserté, il y a quasi autant de monde que les jours précédents ! Alors là, je suis épaté !
Report et photos : HI’TWIST

12h30 (oui, oui, vous avez bien lu, je suis arrivé tôt !), ALIEN, les vétérans du Hard Rock mélodique suédois lancent les festivités. C’est un bon set, très AOR, tout en douceur. Ils sont agréables à écouter et à regarder, il y a un bon jeu de guitare et je me prends à fredonner quelques uns de leurs titres les plus connus en écrivant ce début de report.
Ils finissent le set avec un « Touch my Fire » qui met tout le monde d’accord. Bon démarrage pour cette quatrième journée.

13h45, MIKKEY DEE AND FRIENDS. L’ancien batteur de MOTORHEAD commence à discuter avec nous de derrière la batterie et nous présente les musiciens, ses amis, dont un est très jeune. Quand il envoie la musique, on comprend d’entrée de jeu qu’on va avoir un show 100 % MOTORHEAD. D’ailleurs dans le look et l’attitude, on y est aussi.
Ce qui est bien c’est que ce ne sont pas uniquement des morceaux très connus et qu’on est habitués à entendre en live. On a ainsi droit à « Shine » et à « Sacrifice » mais, rassurez-vous, ils nous font aussi des tubes comme « Killed by Death » et « Overkill ». C’est bien interprété et puissant.
MIKKEY DEE parle très bien suédois, je crois même qu’il vit en Suède. Il s’est entouré de jeunes musiciens talentueux et sans conteste, l’esprit de LEMMY est là. Le public est évidemment très réceptif, ce qui est normal vu qu’il y a plein de vestes avec des patches MOTORHEAD et de T-shirts à l’effigie de LEMMY.

15h00, c’est JEAN BEAUVOIR qui monte sur scène. Je me retrouve au premier rang, cool ! Bon, JEAN BEAUVOIR a un peu forci avec le temps mais il a toujours ce charisme incroyable. Il a la classe, il a la voix, il a une prestance impressionnante sur scène et le seul truc qui me dérange, c’est qu’il est tout le temps en train de mâcher son chewing-gum.
JEAN s’est entouré de musiciens suédois, il me semble d’ailleurs qu’il vit lui-aussi en Suède. Les jeunes ont plaisir à jouer avec lu. JEAN, en grand monsieur, les met vraiment en avant, il est très respectueux envers eux.








C’est un showman et il sait ce qu’il faut faire pour se mettre le public dans la poche, il prend la pose pour les photographes, joue avec les gens… Bref, il ne se la pète pas et il semble prendre beaucoup de plaisir à être là. Je trouve cependant que le public n’est pas complètement réceptif…
Si la majeure partie de la set list s’appuie sur des titres du groupe actuel de JEAN, CROW OF THORNS, ils nous font deux covers de KISS, deux des RAMONES mais la reprise que je préfère, c’est le « Born to be Wild » de STEPPENWOLF, vraiment terrible.

17h45. Direction la scène Pirate. Darren WHARTON, qui a fait un set avec DARE hier, revient cette fois-ci pour un set du DARREN WHARTON’S RENEGADE.
Et c’est à nouveau très sympa. Les gens sont agglutinés devant la scène, ils connaissaient les paroles par chœur et ne se privent pas de les chanter. Tout comme pour DARE, le soleil apparaît pour le début de leur show. On retrouve les mêmes ingrédients : la banane, le plaisir à jouer, le bonheur d’être sur scène. Le bassiste m’impressionne car il vit sa basse. Il s’éclate.
On est dans l’esprit THIN LIZZY avec des reprises de THIN LIZZY. Pour rappel, DARREN est entré dans THIN LIZZY avec l’album « Chinatown » et j’ai eu la chance de les voir en 82 au Pavillon Baltard pour la tournée Renegade ».









Ils nous font dès le deuxième titre un « Jailbreak » émouvant. Je suis surpris parce que je me rends compte que même les jeunes connaissent les paroles par cœur. De mon côté, je galère un peu pour les photos avec, entre autres, un bonhomme coiffé d’un chapeau de cow-boy qui me bloque pendant une bonne partie du set. Pas cool.
Le show est vraiment super. Je kiffe grave sur « Boys are back in Town ». Il y a une communion totale du public. Un moment très, très sympa.
Du coup, j’ai fait l’impasse sur MAJESTICA qui passait à la même heure mais pas grave puisque je les ai vus il y a quelques jours au Sweden Rock Fest. Il est l’heure de manger (ne vous inquiétez pas, je reviens !).

19h00, je vais découvrir les Finlandais de BATTLE BEAST, groupe dont notre responsable éditoriale m’a vanté les mérites. Et elle a raison, c’est impressionnant. NOORA LOUHIMMO, qui porte un super costume, est une sacrée chanteuse, quel coffre ! Elle excelle en chant lyrique.
Leur Power Metal m’emmène dans leur univers et donne envie de danser. C’est carrément balaise.






Sur scène, le professionnalisme du groupe se ressent dans chacun de leurs déplacements. C’est bien rôdé mais les musiciens parviennent à garder l’authenticité des choses faites spontanément. Le public connaît et apprécie ce genre de groupes. Les morceaux sont bien amenés. Il y a un son, c’est puissant comme musique. Ca déchire. J’apprécie particulièrement « Eyes of the Storm » et « Wings of light ».
Une chose est sûre : BATTLE BEAST, c’est de la grosse machine et, même si une fois de plus ce n’est pas ma tasse de thé quotidienne, je comprends l’engouement du public et je suis épaté par la performance vocale de NOORA.
C’est un groupe qui tient toutes ses promesses.

20h30, je fais l’impasse sur NASHVILLE PUSSY que j’ai déjà vu et qui n’est pas un groupe que j’accroche plus que ça pour aller voir MYRATH. Et je vous le dis direct, ce set a été un de mes concerts préférés du TIME TO ROCK !
La grande classe. Ils sont originaires de Tunisie et fusionnent un Metal puissant dans lequel on trouve des touches orientales. Bon je les ai déjà vus il y a quelques années au regretté MetalGresifest, dans une plus petite salle. Et déjà à l’époque, le chanteur avait une aura pas possible. Il avait fait assoir tout le monde par terre et étant descendu dans la salle, il avait chanté en marchant entre les gens.




Là, c’est très différent, je vois le gros show avec le décor oriental, les gens qui jouent avec des torches enflammées, la danseuse (très gracieuse). Les guitares et le clavier s’entrelacent et nous emmènent dans un AOR très atypique et j’adore. C’est vraiment excellent.
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du claviériste et on lui amène un gâteau sur scène. Je pense (vu que je ne parle pas suédois) avoir entendu pour la première fois de ma vie « joyeux anniversaire » en suédois.






MYRATH est un groupe captivant. J’ai même les larmes aux yeux pendant qu’ils jouent le single qui les a fait connaître devant un public très attentif.
C’est un groupe qui monte même si leur dernier album a malheureusement reçu un accueil moins bon. Ils ont peut-être un passage à vide niveau création mais au niveau show, ça dégage. Il ne faut rien qu’ils changent ! C’est vraiment chouette, un truc exceptionnel.

21h45, c’est le moment pour KROKUS de monter sur scène. Là, pas de surprise. Je les ai également vus il y a peu de temps – au Frontiers Rock Festival pour être précis. Et que ce soit maintenant ou il y a 6 ans (la première fois où je les ai vus), c’est toujours bien.
Ils jouent 15 morceaux devant un parterre très rempli. Alors oui, ils ne sont plus tout jeunes et le bassiste avec son bandeau fait un peu décati mais tout ce qui dérive autour d’AC/DC, c’est du brut et le public est preneur.








Mandy MEYER, le guitariste, fait ses solos dans son coin avec sa casquette à l’envers mais, même s’il est très discret, cet homme a été dans tous les groupes et c’est vraiment un super guitariste. Marc STORACE a toujours beaucoup de voix.
C’est un groupe solide et ça a la pêche.

23h30, dernière ligne droite. SONATA ARTICA commence son show. Bizarrement, c’est un groupe à côté duquel je suis complètement passé bien qu’ils aient bientôt 30 ans d’existence. Ils sont dans leur style. J’avais un peu peur parce qu’on m’avait dit qu’ils faisaient du Power Metal mais j’ai été agréablement surpris.
Ca joue bien, il y a un bon chanteur (d’ailleurs ils chantent tous). Il y a un petit côté viking dans leur musique et dans leurs attitudes plutôt séduisant.
Après, j’ai voulu voir ce que c’était mais je ne ressens pas d’engouement pour ce groupe. Il faudra que les revois une autre fois parce que là, je suis cramé de fatigue après 4 jours de fest.

CONCLUSION DU TIME TO ROCK 2025
C’est un beau festival à dimension humaine avec une sacrée affiche. J’ai apprécié ces 4 jours avec des scènes moins éloignées les unes des autres que le Sweden Rock. Bravo parce que c’est très bien organisé et qu’en plus, il y a vraiment le choix pour se restaurer avec plein de stands.
Un grand merci à Andréas qui s’est occupé du point presse. Pour ma part, je ne désespère pas d’avoir un gilet orange l’an prochain pour prendre des photos dans le pit. En espérant que le beau temps soit au RDV l’an prochain car un mauvais temps pareil, ce n’est pas habituel.
Merci à toute l’équipe du TIME TO ROCK !
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