Jeudi 03 juillet 2025 à Belfort (90)

Nous sommes enfin le jeudi 3 juillet 2025 et je vais (enfin) découvrir LES EUROCKEEENNES DE BELFORT ! Ca faisait quelques années que ça me tentait.
Après 3h30 de route bien tassées, j’arrive sur le site. C’est bien organisé et je me retrouve vite sur le parking de l’aérodrome des EUROCKEENNES. Je me gare dans l’allée D. Facile à retenir car ce soir je crois qu’un des chanteurs a un nom comme… DICKINSON.
Report LOLO@69 – Photos : LOLO@69 et BERENICE FLECHARD
Je vois qu’il y a des navettes pour se rendre sur le site mais après tout ce temps passer en voiture, j’ai besoin de me défouler les jambes et je décide d’y aller à pied. En plus, c’est sympa, je rencontre des Lyonnais fans, comme moi, de MAIDEN. Comme il faut bien 15 à 20 minutes pour aller sur le site à pied, on a le temps de faire connaissance. Je rencontre aussi l’équipe de comm’ TV des EUROCKEENNES et ils s’avèrent que ces gens-là sont de vrais puits de science pour me permettre de m’approprier le site au plus vite.
Arrivé sur le site, je récupère mon pass presse et je vois qu’il y a déjà une bonne queue à l’entrée (je suis d’autant plus content d’avoir mon pass presse !). Le temps de discuter avec quelques photographes, je visite le site avant que tout le monde rentre. Il y a beaucoup de stands (restauration, merch’, etc) et j’en profite pour me ruer au merch’ de MAIDEN pour être sûr d’avoir le T-Shirt de la date car le 27 mai au concert de Budapest, je suis arrivé trop tard et il n’y avait plus ma taille.

Je vais vite m’installer pour être bien placé pour le début de THE RAVEN AGE à la barrière. Et comme je suis à la barrière, il est clair que je ne vais pas bouger de place de la soirée ! Ca tombe bien, Bérénice mon binôme pour cette journée, ayant été retardée, je vais pouvoir prendre quelques photos (de mon portable, donc ne m’en veuillez pas pour la qualité).
THE RAVEN AGE est un groupe londonien monté par le guitariste GEORGES HARRIS, le fils de STEVE HARRIS. Je les avais découverts avec leur 1er EP en 2014 et leur album en 2017. Mais là, ils ne vont nous jouer aucun des deux car ce soir ils nous présentent « Blood Omen » sorti en 2023 et son single sorti cet année, « Handman ».
On a droit à 45 minutes de set avec 8 chansons au total. Ils nous font une bonne prestation, même si le niveau est loin de celui de MAIDEN. Mais bon, ce n’est pas comparable.






RAVEN AGE, c’est un Metal à la fois moderne et classique, avec une voix puissante portées par des riffs mélodiques. L’apport de MATT COX, le bassiste, est important. MATT JAMES, qui officie en tant que chanteur depuis 2018 dans le groupe, n’a pas encore le charisme qu’on prend avec les années de scène mais il est bon. Le groupe fonctionne bien avec ses deux guitares et TOMMY GENTRY, le guitariste blond, a une bonne présence sur scène. Lui et le bassiste font le show et emmène le groupe avec leur jeu de scène.


J’aime bien leur look. ils ont le haut du corps maquillé en noir, du torse jusque sous la mâchoire. Ce n’est pas flagrant au démarrage mais au final, ça donne un relief particulier aux visages des musiciens. En tout cas, c’est un groupe sympa pour ouvrir le fest.
Petite pause. On n’attend mais pas trop longtemps. Soudain, on entend résonner en intro le « Doctor, Doctor » ! Comme pour chaque concert depuis une vingtaine d’années, c’est l’annonce que IRON MAIDEN va entrer en scène. Aussi sec, le public se met à chanter en chœur l’hymne de UFO. Grosse ambiance d’entrée de jeu.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
L’intro commence sur le grand écran avec « The Ides of March ». On voit les rues londoniennes avec les décors MAIDEN et on se replonge direct sur les débuts d’IRON MAIDEN avec la période DI’ ANNO. Après ils nous balancent « Murder in the Rue Morgue ». Ils n’ont pas joué ce morceau depuis 2005 ! Donc là, bien que ce ne soit pas un des titres les plus connus, le public est à fond. MAIDEN enchaîne avec « Wratchild », puis entament « Killers » qu’ils n’avaient pas ressorti en concert depuis 1999. Sur ce titre, EDDIE apparait pour la première fois du set, armé d’une hache.
Là, le rideau se ferme et BRUCE DICKINSON annonce « Phantom of the Opera ». Le rideau se réouvre et on voit les marches d’escalier d’un opéra. On apprécie la forte présence du groupe. Malgré leur âge, ils déchirent sur scène. DICKINSON est juste énorme et il s’en sort à merveille sur les morceaux de DI’ ANNO.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Après, on plonge sur la seconde partie avec des albums qui correspondent à l’arrivée de BRUCE dans le groupe. Ils attaquent avec « The Number of the Beast ». On a droit aux flammes et de la barrière, je peux vous dire qu’on prend un sacré coup de chaud ! Ils continuent avec des classiques de l’album suivant, « Powerslave » et on arrive avec « Rime of the Ancient Mariner » qui est juste l’un de mes titres favoris. Et là, la nuit tombée, des vagues sont mises en scène sur les écrans et, même le ciel nous offre une petite pluie fine pour les accompagner. A l’intro de ce morceau à Budapest, il y avait eu un petit décalage avec le nouveau batteur SIMON DAWSON, le remplaçant de NICO McBRAIN mais là, à Belfort, sur cette scène des EUROCKEENNES, c’est juste parfait.
C’est le moment où ça chante avec l’intro cavalerie de « Run to the Hills ». La foule chante même plus fort que le groupe et je me retrouve littéralement compressé à la barrière. Je suis obligé d’arrêter de chanter pour trouver un peu de souffle. Le gars à côté de moi fait pareil et on en rigole ensemble.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Petit moment de repos – si on peut appeler ça du repos – avec « Seventh Son of the Seventh Son ». On enchaîne avec « The Trooper ». Là, BRUCE DICKINSON se change une nouvelle fois et arrive, tout comme EDDIE, en tunique rouge de soldat britannique et va échanger son drapeau anglais contre le drapeau français (il sort toujours le drapeau du pays où il est) sous les acclamations de la foule en délire.
Pendant « Hallowed by thy Name », les gars de MAIDEN jouent avec les écrans géants et la potence géante posée au milieu de la scène. BRUCE DICKINSON est dans une cage sur une estrade en hauteur. Il y a une explosion et il disparaît. On le voit réapparaitre mais sur l’écran en train de fuir une espèce de fantôme. Son corps monte en blanc et on voit son âme poursuivie par le fantôme. C’est saisissant. Nouvelle explosion et BRUCE réapparaît, mais avec la corde dans la main.








Sur chaque chanson, il y a un putain de décor et c’est génial… mais encore faut-il être bien placé pour en profiter pleinement et moi je le suis.
Après on passe sur « Iron Maiden ». La fin arrive tellement vite ! Fait marquant, surtout pour les anciens, pour une fois on ne verra pas un EDDIE gonflable ou un EDDIE qui sort de la structure mais on aura un EDDIE sur les écrans. Là, on a un fond « Piece of Mind » où il est attaché avec des chaines, il bouge et fait tout exploser. Gros jeu de la 4D. C’est sympa, ça change.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Pour l’instant, on a une putain de set list. Les lumières s’éteignent, je peux souffler.
Et soudain, on entend un discours de CHURCHILL et l’intro « Aces High« . Le groupe réapparait avec en fond d’écran des combats d’avions. La différence avec la tournée « Legacy of the Beast », c’est qu’il y avait un vrai avion au-dessus de la scène. Là, ils jouent de l’écran et c’est pas mal non plus. BRUCE DICKINSON s’est encore changé pour la je ne sais combien de fois et apparaît en pilote d’avion. C’est un morceau toujours apprécié.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Vient ensuite « Fear of the Dark », un des morceaux les plus connus d’IRON MAIDEN. C’est sympa, DICKINSON se change encore (eh oui, il n’arrête pas !). Sur le grand écran il y a une grosse lune projetée avec des arbres et un cimetière et le chanteur arrive en costume long et haut de forme, il tient une lanterne verte à la main. Le public entonne illico l’hymne « Fear of the Dark ». C’est un public de connaisseurs qui s’est déplacé en nombre ce jeudi (j’ai lu qu’on était 30.000 sur le site) alors que ce n’est pas un festival où il y a beaucoup de Metal d’habitude. J’espère que ça donnera envie aux organisateurs de repiquer au truc.
On arrive à la fin avec le dernier morceau et c’est « Wasted Years » qui a été choisi par MAIDEN pour clore le show. Sur ce morceau, ils ne pouvaient pas faire mieux. Avec le décor du clip, ça passe super bien.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Et maintenant, la guerre va commencer. Pourquoi la guerre ? Parce que c’est l’heure du salut du groupe à la foule et du lancer de mediators. Autant vous dire que ça remue sauvage mais moi, je m’en fous parce que j’ai réussi à choper le seul mediator qui manquait encore dans ma collection. Je suis aux anges ! Pour fêter ses 50 ans de carrière, MAIDEN nous a offert un concert à la hauteur de l’évènement.
Après toutes ces émotions, il est temps de se désaltérer et de manger un bout rapide. Je sais, j’avais dit que je ne bougerai pas de la barrière mais là, je dois reprendre des forces.
Et maintenant, direction la Plage (la scène) nommée ainsi parce qu’il y a du sable au sol. Assez pour s’en mettre plein les chaussures mais pas assez pour s’enfoncer. C’est sympa et c’est un des vrais petits plus de ce fest.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
A cause de ma bière, j’entends le premier titre d’AVATAR avant d’avoir pu aller devant. La chanson, c’est « Dance Devil Dance ». J’arrive à la fin du titre et quelqu’un me raconte qu’au début du morceau, le chanteur est sorti d’un paquet cadeau avec un ballon rouge de fête foraine. Au fil des ans, les Suédois se sont alliés une solide fan base et je vois qu’une partie du public est grimée comme JOHANNES ECKESTROM, en Joker.
Après ce morceau, ils jouent « The Eagle has Landed ». Après ça, JOHANNES prend la parole et nous explique que c’est la première fois depuis 9 mois qu’ils remontent sur scène et que le morceau suivant, « Captain goat », est une nouveauté jamais jouée en public. On est gâtés !












On a droit à une bonne set list de 13 chansons. Perso, je ne suis pas sûr qu’ils en fassent autant quand ils jouent en première partie de MAIDEN. On rentre facilement dans leur univers. C’est une sorte de fête foraine un peu macabre. On est dans le monde d’AVATAR en même temps, c’est funèbre et macabre. AVATAR en live, c’est la promesse d’avoir du spectacle.
On arrive tranquillement au 5e titre avec leur tube « Bloody Angel » avec l’intro en note à note de la guitare électrique. C’est mega beau à entendre. JOHANNES alterne les voix claires et les voix rugueuses et c’est puissant.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
C’est l’heure de » Tower » avec le chanteur tout seul au piano. C’est la deuxième fois que je le vois faire ça et on voit tout le charisme et le talent de cet artiste. Sacré moment plein d’émotion.
Après, on enchaîne sans transition de la séquence émotion à la séquence pogo avec « Colossus » et « Let it Burn » ! Ca remue bien dans la foule mais là, comme je ne suis plus à la barrière, je respire bien.












Arrive, l’intro de « Glory to our King » et je me rends compte qu’il y a beaucoup de jeunes dans le parterre et que c’est un public pas forcément Metal mais qu’ils s’amusent bien. On ressent un peu plus qu’on n’est pas dans un fest Metal mais vu qu’AVATAR défonce tout, ça passe crème.
AVATAR attaque « The King welcomes You to Avatar Country ». Particularité sur cette chanson, c’est que le roi n’est pas le chanteur mais que c’est le guitariste qui arrive habille en roi. C’est le moment de dire que chaque musicien d’AVATAR a du charisme. le batteur est assez sidérant dans sa gestuelle et parfois, on pourrait croire que c’est un robot dans son jeu de scène.

Crédits Photos : Bérénice FLECHARD
Le groupe clôture le show avec « Smells like a Freakshow » et « Hail the Apocalyse ». On peut dire qu’AVATAR a su diriger la foule qui n’était pourtant pas forcément venue pour eux.
En conclusion, je suis ravi d’avoir vu pour la seconde fois la tournée « Run for your Life » d’IRON MAIDEN et d’avoir vu AVATAR en live avec une bonne pinte de bière sur la plage. Ca restera un super souvenir.
Les EUROCKEENNES, j’ai essayé et j’ai été conquis !
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