NAMASS PAMOUSS 2025, jour 2

NAMASS PAMOUSS 2025, jour 2
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De retour dans nos belles montagnes pour ce deuxième jour de festival. Cette fois-ci, il nous faut grimper la fameuse côte en direction de la Tête de Cabeau. Mon copain Steve étant toujours souffrant, je décide de ne pas monter voir, à mon grand regret, les deux groupes français qui y jouent en début d’après-midi. En effet, je ne peux me résoudre à tenter l’aventure en solo. Trop dangereux pour moi et les usagers de la route. Comment ? C’est fait exprès pour ne pas monter la côte ? Même pas vrai !

C’est donc en début de soirée que je remonte, en couple, à Manigod, au col de Merdassier, pour voir le groupe vedette de ce soir, j’ai nommé BLACK RAINBOWS.

Mais avant, il nous faut voir TISDASS, un groupe de Blues nigérian. C’est un peu l’Ovni du soir. Habillés comme dans le désert du Sahara, ils jouent un Blues très cool, avec un chant dans leur langue natale. C’est intéressant, mais ce n’est pas vraiment ce que nous couvrons chez WTR Mag’. Par contre, ce sont de très bons musiciens et le public de NAMASS PAMOUSS le ressent en leur apportant tout le respect qui leur est dû.

Je remarque qu’il y a plein d’écrans disposés sur la scène et cela m’intrigue. En tout cas, ce n’était pas pour les Nigérians.

C’est donc le moment de se ravitailler – miam la tartiflette maison – et de se réshydrater. J’ai le temps d’avoir une longue et intense discussion avec Kim et Charly, les membres de STAR RIDER restés soutenir le NAMASS PAMOUSS FESTIVAL. Tout en me restaurant, je remarque que plus les heures passent, plus il y a de monde. Certains redescendent de la Tête de Cabeau mais pas mal arrivent, tout comme moi, pour la soirée. C’est une bonne nouvelle pour le festival et ses organisateurs !

Une bonne heure et demie plus tard, soit vers 23 heures bien tassées, il est l’heure pour BLACK RAINBOWS de démarrer leur set. Le groupe est composé de Gabriele FIORI, le grand patron de la maison de disques Heavy Psych Sounds Records, de Edoardo “Mancio » MANCINI à la basse, et de Filippo RAGAZZONI à la batterie. Ils viennent tout droit de Rome, en Italie évidement.

Personnellement, c’est un groupe que j’aime beaucoup et que j’attends avec impatience. Et, à peine le set débuté, je sens que ça va être chaud. Le Stoner des Italiens n’est pas une musique pour midinettes ! Elle te rentre dans le lard et te secoue les puces. Ça fait du bien par où ça passe – les oreilles of course !  – et le public haut-savoyard le ressent. Ca commence déjà à pogoter de partout.

D’ailleurs, Gabriele le remarque de suite : “All right ! You are fucking famous !”. Il n’en faut pas plus pour que, devant, le public devienne complètement dingo comme la veille. Les morceaux les plus “speed” sont délivrés les premiers puis vient le moment des titres plus psychédéliques qui calment un peu le public toujours aussi déchaîné. Là, c’est au tour de la machine à fog de devenir folle, la scène est complément enfumée. On ne voit plus rien !

MANCIO ne reste pas impassible devant les mouvements de foule et n’hésite pas à s’avancer au plus près de la fosse. Sa basse très en avant dans le mix, fait ressortir la lourdeur des morceaux. Filippo, lui, derrière son énorme kit de batterie doré, frappe fort ses toms basse et ses cymbales. Gabriele a la capacité, apparemment sans effort, de sortir un refrain accrocheur, complété par des riffs addictifs.

Sur scène, ça headbangue fort a défaut de bouger dans tous les sens. Mais ce n’est pas le cas de la fosse qui s’éclate de plus en plus devant les BLACK RAINBOWS. Je me demande ce qu’ils ont mis dans la fumée, moi. Elle ne sent pas la mort et elle a même une petite odeur sucrée… Il va falloir que j’enquête. Bon, il y a toujours des odeurs d’herbes qui font rire mais quand même.

Le show est intense autant sur scène que dans le public ou même les filles se lancent dans les pogos. MANCIO fait vibrer ses cordes, renforçant l’ambiance psychédélique et contribuant à l’effet de profondeur et de mystère à la soirée. La machine à fog fait toujours son effet dans le public de Manigod toujours aussi fou. « You are the best crew for about 10 years, I’ll tell you ! », annonce Gabriele au public. « The best crowd about ten years », redit t’il au public avant le dernier morceau. Comme par hasard, les fous furieux continuent les stages diving et autres pogos. Comme hier, un repli stratégique s’impose.

Evidemment, quand vous dites au public qu’ils sont les meilleurs depuis dix ans, vous pensez bien qu’ils ne vont pas en rester là. Complètement fou. A tel point que je ne me rends à peine compte que c’est déjà la fin. La nuit est tombée depuis un moment, et il fait meilleur qu’hier. La température est moins descendue que la veille et c’est tout de même plus agréable.

En attendant nous faisons un petit tour dehors pour regarder de plus près les étoiles. Il est 1h20 du matin et les Toulousains de KARKARA monte sur scène. Je découvre enfin à quoi servent les vieilles télés que j’observe depuis tout à l’heure. A chaque riff, lourd et puissant de leur Rock Psychédélique, l’oscillation de l’onde se retrouve dans les télés. C’est très original et surprenant à la fois.

J’aime bien ce que j’entends et j’apprécie le début du show. A la fois planante et hypnotique, la musique de KARKARA, composé de Karim RIHANI à la guitare et au chant, d’Hugo OLIVE à la basse et au Moog et de Maxime MAROUANI à la batterie, vous transporte dans un décor post apocalyptique au bord de l’implosion.

Au fur et à mesure, le fog devient encore plus dense et on ne voit quasiment plus rien sur la scène. Pour les photos, ça devient compliqué et le public est toujours aussi chaud.

Il commence à se faire tard, et je me dois de descendre de la montagne. Mais non pas à cheval, bananes ! Je décide donc d’abandonner et de rentrer, il est déjà deux heures du matin passé et il nous reste une bonne heure de route.

En descendant, je m’attends comme la veille à trouver des animaux sauvages, et effectivement nous croisons un renard surpris de voir une voiture à cette heure-ci. J’ai même croisé E.T. Je m’explique : sur la route, je vois quatre feux de route blancs qui arrivent en face de nous. Je fais un appel de phares pour qu’il puisse les baisser. Sans effets. Je recommence, et là, plus de phares du tout. Ils sont carrément éteints. C’est étrange quand même, on ne peut pas rouler les feux éteints ! Et le pire, c’est qu’au moment où j’arrive à sa portée, le véhicule a disparu complètement alors qu’il n’y a qu’une seule route toute droite. C’est vraiment bizarre. Va falloir que je consulte, mais bon, je suis rassuré, ma femme l’a constaté aussi.

Je crois qu’il est l’heure d’aller faire dodo, il est tard. Rendez-vous demain.

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