Dimanche 12 octobre 2025 à Barberaz (73)
Alors là, je n’en reviens pas ! Je suis au Brin de Zinc, (ça c’est normal) mais on est un dimanche soir et il y a du monde dans la salle ! On doit être au moins 90. Il faut croire que les gens habitués au son Garage et Psychobilly se sont déplacés.
Mais peut-être est-ce simplement le nom de REVEREND BEAT-MAN qui a fait son office.
Je vais le savoir très vite. Go !
Report et photos : Cédric LeMAGIC
Alors, REVEREND BEAT-MAN, c’est un Suisse Allemand qui fait de la guitare, de la grosse caisse et des Charleston (les double cymbales). Ca fait plus de 20 ans qu’il tourne. Pour cette tournée, il travaille en duo avec un mec pas mal plus jeune, Milan SLICK. Ce dernier a des faux airs à Nick CAVE et lui, il joue de l’orgue, de la guitare, de la caisse claire, du Charleston et il chante. Les concerts de REVEREND BEAT-MAN sont réputés pour leur intensité scénique et ses performances quasi théâtrales.
Le concert débute. Le jeune joue de l’orgue de messe. Pendant ce temps, le REVEREND BEAT-MAN installe ses lumières : une dans la grosse caisse, une dans la caisse claire. Il rajoute une lampe de chevet d’ambiance. Ensuite, il enfile son col de curé.
Et c’est parti ! C’est sympa ce qu’ils font, c’est du Blues Thrash comme il l’appelle mais c’est tantôt Psychobilly, tantôt ça flirte avec la New Wave. En fait, il y a beaucoup de sonorités puisqu’on a aussi de la Darkwave et des touches d’Electro.
Sur scène, il se passe toujours quelque chose… même quand ce n’est pas prévu. Sur le morceau « Slave to the Phone », ils montrent en exemple une fille dans la fosse qui est en train de poster sur son téléphone. Bon, c’était des photos du concert mais le REVEREND a cru qu’elle ne s’occupait pas du concert et qu’elle s’intéressait juste à son téléphone, ce qui illustrait parfaitement le morceau qu’ils étaient en train de jouer. Du coup, le REVEREND traverse la scène, enjambe les retours, sa valise et il joue de la guitare juste sous son nez en mode : « On est là, tu vas nous écouter ! ». Ce mec est complètement habité !
Il mélange des morceaux de son répertoire solo avec des titres de ses projets THE MONSTERS et REVEREND BEAT-MAN AND THE NEW WAVE. On a des titres comme « We All Gonna Die » ou « Jesus Christ Twist » Ses shows sont souvent décrits comme des messes païennes où se croisent Rock’n’roll et gospel déglingué avec des sons Garage et, vu l’expérience que je suis en train de vivre, je suis tout à fait d’accord !
Un peu plus tard, Milan demande si on a des herbes de Provence et le REVEREND lui dit qu’il peut en profiter pour se mettre la tête à l’envers car c’est lui qui conduit ce soir. Bref, on est dans une ambiance bon enfant.
Evidement, on a le moment promo où le REVEREND nous dit qu’il nous attend au merch’ où il y a des CDs, des T-Shirts, etc.
Vers la fin du set, le REVEREND BEAT-MAN prend une valise sur laquelle il est écrit « Die ! » (va mourir) et une autre sur laquelle il y a écrit « Greed » (avidité). Il prend la lumière, descend dans le public et se couche par terre tout en chantant.
Le concert se déroule très vite. Au bout d’une heure de show, le REVEREND éteint les lumières qu’il a installées pendant que Milan joue de l’orgue. On pense tous que c’est fini, mais non, ils reviennent et nous font un morceau nommé « Fuck You Jesus, Fuck You Oh Lord » qui enflamme le public.
Quelle bonne découverte ! C’est sympa, ça roule bien et j’ai bien aimé cette prestation parce que c’est varié et qu’on ne s’ennuie pas. j’ai passé un super moment ce soir et comme ça finit tôt (il est à peine 21h20), je peux même aller me mater un film pour finir la soirée. Cooool !
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