SPREAD EAGLE au Brin de Zinc

SPREAD EAGLE au Brin de Zinc
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En ce lundi soir, me voici de retour au Brin de Zinc pour une rentrée de concerts. Je me rends donc, une fois de plus, à Barberaz pour voir les copains de WHISKY OF BLOOD qui jouent en première partie d’un groupe devenu mythique, SPREAD EAGLE.

En chemin, j’emmène mon copain Steve*74, une fois n’est pas coutume, pour prendre les photos. Ça m’arrange bien, les images ce n’est pas trop mon truc, je préfère écrire.

Nous partons en binôme direction la Savoie voisine et, une fois arrivés, garés, et dit bonjour aux copains, nous entrons dans le ventre de la bête.

Malheureusement pour les groupes, le public est clairsemé. C’est peut-être dû au lundi, mais j’ai plus l’impression que beaucoup de copains ne sont pas venus parce que soit ils étaient du côté de Perpignan pour le Pyrenean Warriors, soit dans le Nord pour le Raismes fest, les deux se déroulant le week-end précédent. Ou bien c’est parce que tout simplement c’est le début de la semaine. En tous cas, ce ne sont que des aficionados qui sont présents ce soir.

Les discussions vont bon train, entre tel groupe à venir bientôt et tel groupe que l’on voudrait bien voir en concert ou encore tel groupe qu’on a vu en live et les albums qu’on a à la maison. Faut bien tuer le temps en attendant que les copains de WHISKY OF BLOOD commencent !

En parlant des Grenoblois, les voici qui arrivent. Comme je les ai vus récemment, et que le rédac’ chef en a fait un report, je ne vais pas en dire plus… Mais non, je ne peux pas vous laisser comme ça ! Evidemment que je vais quand même vous raconter ce qu’il s’est passé. Mais c’est bien parce que c’est vous !

Bon d’accord, aussi parce que je me ferais secouer les plumes par le rédac’ chef. Mais bon, c’est une autre histoire. Il est 21h15 lorsque le quatuor grenoblois investit les planches, avec l’incontournable « Nothing More » qui démarre leur set sur les chapeaux de roues. Lorsqu’on a déjà vu le groupe de nombreuses fois, on sait, peu ou prou, à quoi s’attendre. Une grosse baffe de Rock n’Roll avec un petit soupçon de Heavy Metal dans la tronche.

Et ce soir, c’est la règle. Pas de surprises, mais du Rock comme on l’aime. Et vas-y que je t’envoie un « Baby Revolution » et un «Sexy Woman Of The Devil »  en plein dans les dents. Et ce n’est pas les problèmes de branchements en wi-fi pour Lord Whisky, qui vont déstabiliser nos copains isérois. On se branche à l’ancienne avec un bon câble des familles, et c’est reparti mon kiki !

Les uppercuts et les coups dans les côtes, continuent avec « Show Me The Way » ou encore « Minister Of God »  quand ce n’est pas « Pussy Beer » qui vous remet la tête à l’endroit – pendant que Phil the Animal descends, pour la première fois de la soirée, dans le public – après vous l’avoir renversée à grands coups de boules, avec « Street Ready ».

Alors que le groupe nous annonce que l’humanité va être détruite, par le Rock n’Roll bien sûr, il est temps de conclure avec l’indispensable « Whisky of Blood » qui voit, une fois de plus, Phil descendre dans la fosse, cette fois-ci accompagné de Swindler pour aller jammer dans le public.

Enfin bref, vous l’aurez compris, les W.O.B. ont littéralement mis en feu les spectateurs du BDZ et entamé comme il se doit, la soirée.

Il est 22h15 lorsque le groupe quitte la scène, laissant la place au groupe vedette de la soirée : SPREAD EAGLE. Venus tout droit de New York, le groupe a sorti trois albums. Deux dans les années 90 et le petit dernier, sorti il y a déjà six ans soit peu de temps après leur réformation (une éternité, me direz-vous).

Ils sont actuellement en tournée pour célébrer les 35 ans de leur 1er LP et ils ont seulement deux dates en France. Et, scoop, ils ne passent pas par la capitale ! Rendez-vous compte de la chance que nous avons. Même le rédac’ chef nous envie. Composé de Ray WEST, le vocaliste d’origine, de Rob DE LUCA, le bassiste – d’origine lui-aussi, connu pour être le bassiste de UFO et de l’ex-SKID ROW, SEBASTIAN BACH, en live – de Rik DE LUCA derrière les fûts et de Diego VARGAS, le guitariste en remplacement depuis la mi-août de Johnny PULEDDA pour la tournée européenne.

Ils sont déjà venus l’an dernier par chez nous, c’était à peu près à la même date et c’était aussi un lundi. Je le sais, j’en avais fait un report ! Bon, je reconnais que sans mon copain Steve, je ne vous l’aurais sûrement pas dit, j’avais oublié. Il faut dire que beaucoup de groupes sont passés depuis. Ce qui est marrant, c’est que lorsqu’ils sont montés sur scène, je me suis dit que je connaissais ces types, qu’ils me disaient quelque chose. Notamment, Rob et ses longs cheveux bouclés, mais surtout Ray avec sa tignasse et sa casquette vissée sur la tête avec sa façon, toute particulière, de tenir son micro.

Un quart d’heure plus tard, et à peine arrivé sur les planches, le groupe démarre à grands coups de riffs. Holà, on se calme, faut qu’on récupère de la prestation des WHISKY OF BLOOD, nous ! « Subway to the Stars » entame le set des New-Yorkais et à peine ont-ils commencé que Ray, casquette sur les yeux, enlève son oreillette pour continuer sans les retours. Trop fort. Bon, dès le second, il la remet de suite, histoire d’être raccord avec ses coéquipiers.

Pas de setlist ce soir, donc difficile d’indiquer les morceaux joués. J’en reconnais quelques-uns, tels que « Sound of Speed » ou encore « Devil’s Road » avant que « Back on the Bitch » ou « Broken City », qui sont assez énergiques secouent le BDZ.

Cependant, contrairement à l’an passé, ce soir, c’est l’énergie qui manque et j’apprécie beaucoup moins. Le groupe semble fatigué, enfin surtout Ray, qui enlève et remet sa casquette régulièrement sur la tête après avoir quémandé à corps et à cris un Red bull dont il ressent tout de suite les effets. Parce qu’en ce qui concerne Rob et son cousin qui tiennent la rythmique, ça dépote grave. Quant à Diego, il connaît les morceaux par cœur et se démène comme un beau diable avec sa guitare.

Le son et les lumières sont pas mal pour une fois, cependant, la voix de Ray semble en retrait, on ne l’entend presque pas. Il faut dire qu’il a une façon de tenir son micro très étrange, avec le câble plié en deux qu’il tient avec son pouce et son index. Mais ce n’est pas ce qui l’empêche de faire le show. Lunettes de soleil sur les yeux, casquette vissée sur le crâne, tête penchée en avant, il pousse régulièrement des cris et remercie le public présent d’être venu assister à un concert un lundi.

Les morceaux et les minutes défilent sans que j’arrive à rentrer dans leur set. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ce n’est pas mauvais en soi. Musicalement, c’est ultra efficace, il y un haut niveau mais scéniquement parlant, c’est moins bon que l’an passé. Je ne sais pas si c’est la belle prestation de nos copains de WHISKY OF BLOOD (que Ray n’oubliera pas de remercier en écorchant leur nom « Whisky of blues ? Of Bleed ? » avant de demander à Rob le nom exact), ou l’heure tardive du lundi, mais je ne suis pas arrivé à retrouver le groupe qui m’avait tant séduit l’an passé.

Sur le dernier titre, après avoir présenté les musiciens qui l’accompagnent, Ray, va, comme l’an dernier, laisser le micro pour aller jouer auprès de Rik, un long solo de batterie sous les regards amusés de Rob et Diego et d’un public tout ouïe. Le morceau terminé et c’est la fin du set d’une bonne heure et quart.

Nous retrouvons Rob au stand de merch’ qui nous explique qu’ils étaient la veille en Angleterre. Ils ont pris un avion le matin même pour arriver sur Genève et prendre un véhicule pour les amener à Chambéry. Ceci explique peut-être la fatigue des musiciens que j’ai ressentie ce soir, ce qu’il sous entendra.

L’heure étant tardive, et leur merch’ relativement vide, nous repartons rapidement dans notre contrée (je bosse demain), tout en faisant le débriefing du concert. Je pense que je retournerais voir les SPREAD EAGLE mais dans de meilleures conditions afin de me faire une meilleure idée.

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